Kagame est né le 23 octobre 1957 à Gitisi-Nyamagana, Ruhango, dans l’actuelle province du Sud du Rwanda, qui était à l’époque la préfecture de Gitarama.
http://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/january-2007/les-femmes-du-c… et
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/07/16/dans-l-est-du-congo-les…).
La misère au Burundi a forcé la famille de Kagame à immigrer en Ouganda, au camp de réfugiés de Nakivale. Quelques années après, son père est décédé suite au cancer d’estomac dû à son alcoolisme. Madame Rutagambwa continua, comme d’habitude, à se débrouiller toute seule pour subvenir aux besoins de sa famille. Delà, Kagame tout frustré, a eu la chance de commencer l’école primaire puis l’école secondaire. Comme sa capacité intellectuelle était limitée (probablement suite à la malnutrition sévère de son enfance), il n’a pas pu terminer l’école secondaire. De ce fait, il se dirigea à Kampala où il a dû endurer toute une litanie de conditions de vie extrêmement difficiles – de la prostitution (aux femmes beaucoup plus âgées que lui), de la vente des arachides et des cigarettes, du banditisme sur les rues de Kampala, etc. Il aurait pu poursuivre l’enseignement secondaire (toujours sans succès), dans une école secondaire modique de Kampala. Constatant cet échec cuisant, Kagame est parti en aventure à Nairobi, au Kenya, où il a réussi à se faire embaucher comme convoyeur des matatu (les fameux minibus de Nairobi).
Apprenant que Museveni recrutait pour sa guérilla, Kagame a quitté Nairobi pour joindre Museveni en Tanzanie. Fondateur du Front de salut national, Museveni avait la mission de renverser le pouvoir de Idi Amin Dada. En réalité, la mission était de renverser le régime bantou (similaire au peuple hutu de la région des grands lacs africains) afin de le remplacer par le régime hamite nilotique (similaire au peuple tutsi de la même région). Faisant preuve de bon guerrier, surtout sous l’aspect d’espionnage et de torture, Kagame a pu gagner la confiance et les mérites de Museveni.
Pour le moment, je m’arrête par ici. Dans la partie II, je continuerai avec les relations entre Museveni et Kagame et le recrutement de Kagame par les Anglais et les Américains. Je terminerai en abordant le sujet du partenariat entre le Rwandais Kagame et le Burundais Hussein Radjabu : leur collaboration n’a pas commencé en 2014 mais vers la fin des années 1990.
A suivre…
(Partie I de l’Analyse: Kagame et Museveni ont une même mission, donc, ce dernier ne peut pas être le médiateur dans la crise du Burundi.)
Bruxelles, le 05/01/2016
Ruth V. Bastelaere