Le président burundais, Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, a réaffirmé qu’il ne briguera pas un quatrième mandat en mai 2020, a annoncé samedi 21 décembre la radio-télévision nationale.
« Cette fête est ma dernière (avec vous ici), l’année prochaine à la même période ce n’est pas moi qui prendra la parole, vous serez en train de faire une cérémonie pour un nouveau chef d’État », a-t-il déclaré vendredi à Gitega, la nouvelle capitale, au cours d’une cérémonie de vœux à l’adresse des corps de défense, de sécurité et du renseignement.
« Je vais vous demander une chose : multipliez par trois auprès de mon successeur la fidélité et l’engagement que vous m’avez manifesté au cours de ces 15 dernières années », a-t-il lancé.
Le Burundi traverse depuis 2015 une crise socio-économique et politique émaillée de violences, née de la décision de Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat qu’il a obtenu en juillet de la même année.
Aucun dauphin désigné
La Ceni du Burundi a fixé au 20 mai 2020 une présidentielle couplée à des législatives et des communales. Le président réaffirme ainsi haut et fort sa volonté de ne pas briguer un nouveau mandat, alors que l’opposition en exil, la société civile ainsi que de nombreux diplomates doutent de cette intention affichée.
Pierre Nkurunziza, qui contrôle avec son parti, le Cndd-FDD, tous les leviers du pouvoir, n’a pas encore désigné de dauphin à cinq mois des élections de 2020.
Jeune Afrique