- Le souffle de vie
*************************
Je suis le souffle jailli du fond de mon père,
Celui-là qui, d’un coup de rein sema la vie
Et qui patiemment neuf mois, attendit,
De voir son grain germer dans le jardin de l’amour.
Je suis le souffle de mon père,
Ce géant qui, en tout humain voyait un frère
A lui je dois la survie et l’amour
Qui nourrissent mes veines,
Pour me faire oublier mes peines
Afin que je puisse cheminer sans cesse
Pour honorer sa mémoire et accomplir ma promesse
De contribuer au bonheur de mes semblables.
Mes premiers pas, il guida
Mes premiers mots d’amour, il m’inspira
Et son regard tendre me suit
Alors que sa main, sur moi se pose jour et nuit
Pour m’aider à percer le mystère de la vie.
Je lui dois tout, je lui dois la vie.
Ce que le soleil est à la terre,
Et ce que la pluie est à la plante,
Mon père est tout ça à la fois:
La lumière éclairant mes pas,
La sève qui arrose ma vie,
L’air qui alimente mes poumons.
Je suis le souffle de vie,
Une lumière née de la lumière
Car mon père est la lumière qui illumine ma vie,
Un modèle, une inspiration, une boussole de vie.
Nourri à l’amour du prochain,
Je suis le souffle, jailli du cœur de mon père,
C’est pour ça que je l’aime tant.
- Bercé par une muse
*****************************
Dans mes nuits tranquilles,
Une muse s’invita pour bercer mes rêves
Elle ne connaît ni Zeus ni Mnémosyne,
Mais sa présence seule inspire:
Des vers infinis d’amour
Des chants mélodieux;
Réveille en moi des talents cachés,
Des sentiments que l’âge veut reléguer
Et des pouvoirs que je pensais déléguer
Aux plus jeunes que moi
Qui pourtant, ne sont pas mieux que moi
Ni en amour, ni en intelligence.
Face aux responsabilités, aux vicissitudes de la vie,
On oublie de vivre, d’écouter, de voir, de sentir nos envies,
On ignore la vie qui nous sourit
La nature qui nous parle,
Les gens qui nous regardent et espèrent en nous,
On oublie, on reporte et la mort remporte.
On tourne le regard à ceux qui nous sourient
On se crispe sur ceux qui nous maudissent
Et cela nous détruit et nous angoisse.
La muse m’a visité et m’a ressuscité;
A rempli de vitalité mon cœur asséché.
Mon corps a repris de la force,
Des envies positives ont resurgi
Et je reprends mon pèlerinage
Pour explorer les chemins et les cœurs
Qui attendent un geste d’amour, un mot, un baiser,
Décidé de ne plus, mes yeux baisser
Devant les âmes qui cherchent l’apaisement.
Bizimana Edouard