Les troupes kenyanes resteront en Somalie malgré les rumeurs (Xinhua 27/01/16)

Les troupes des Forces kenyanes de défense (KDF) déployées sous le mandat de l’Union africaine (UA) en Somalie continueront à pacifier le pays de la Corne de l’Afrique, a annoncé mardi un officiel de l’armée.

Le porte-parole des KDF, David Obonyo, a ainsi nié les rumeurs selon lesquelles les soldats kenyans se retiraient des régions du sud de la Somalie, expliquant qu’il ne s’agissait là que de tactiques opérationnelles.

Il a indiqué que les soldats kenyans continueront à servir auprès de la mission de maintien de la paix de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), ajoutant que l’armée ne compte pas pour l’instant retirer ses forces du pays de la Corne de l’Afrique.

« Les rumeurs sont fausses; nous restons dans nos domaines de responsabilité concernant le déploiement de l’AMISOM », a déclaré M. Obonyo à Xinhua par téléphone.

M. Obonyo est intervenu pour mettre fin aux rumeurs selon lesquelles les forces kenyanes se retiraient de deux bases militaires du sud de la Somalie, deux semaines à peine après l’attaque lancée par les combattants shebab contre leur camp le 15 janvier.

Les informations venant de Somalie indiquaient que les combattants shebab avaient repris la ville de Badhadhe, à environ 40 km de la frontière entre la Somalie et le Kenya, contrôlée par les KDF depuis 2012.

D’autres informations indiquaient que les insurgés islamiques avaient été aperçus dans la ville de Badhade après le retrait des troupes kenyanes.

D’après les locaux, de violents combats auraient éclaté dans la banlieue de Badhadhe après que les insurgés islamiques ont pris en embuscade des soldats des KDF qui se retiraient de la ville pour se diriger vers la frontière entre le Kenya et la Somalie.

« Les soldats ne se retirent d’aucune de nos positions », a affirmé M. Obonyo.

Le Kenya compte plus de 4000 soldats dans la force de l’UA dotée de 22.000 hommes en Somalie, et aide le gouvernement à combattre les shebab depuis 2011.

Les shebab, qui sont affiliés au réseau terroriste Al-Qaïda, se livrent à des attaques visant principalement les forces de sécurité dans les villes frontalières du nord du Kenya.