Le Burundi a demandé que le BNUB soit remplacé par une “équipe pays”

27-12-2013  –  Gervais Abayeho

Ngozi, 27 décembre 2013 (PP) : Un représentant du porte parole du ministère des relations extérieures et de la coopération internationale a réitéré vendredi à Ngozi (nord) la position du gouvernement du Burundi qui a demandé au secrétariat général de l’Onu de faire remplacer sa représentation actuelle, le BNUB (Bureau des Nations Unies au Burundi), par une « équipe pays ».

« Le Burundi a demandé que les activités du BNUB prennent fin au mois de février (2014), et que cette structure soit remplacée par une équipe pays qui doit s’occuper du développement et de la lutte contre la corruption », a souligné Joseph Gahungu au cours d’une émission publique animée par les porte parole des institutions publiques et relayée en direct par la quasi-totalité des radios émettant au Burundi.

Pays post-conflit, le Burundi estime qu’il a déjà dépassé le stade de recouvrement de la paix et de la sécurité, et que ses efforts doivent être orienté justement dans les programmes de développement socio-économique, donc du relèvement du niveau de vie de ses citoyens.

Le porte parole du président de la République Leonidas Hatungimana a abondé dans le même sens, expliquant que « le Burundi n’est plus un pays ‘à problème’ ».

Il a révélé que la Sierre Leone se trouve dans une situation similaire, où la représentation onusienne, dans une configuration presque semblable que le Burundi, doit plier bagages l’année prochaine.

« Or, le Burundi est vanté dans le monde entier pour son processus de paix réussi, considéré comme modèle sur le continent, en tout cas plus réussi qu’en Sierra Leone », a-t-il rappelé.

M. Hatungimana a fait remarquer que lorsqu’un pays est étiqueté « pays à problème », ou « non stabilisé », les investisseurs hésitent d’y engager leurs capitaux.

« La communauté internationale fait confiance au Burundi à tel point que nous aidons d’autres pays en difficultés », a illustré le porte parole, disant que Bujumbura n’attend plus qu’une déclaration du secrétariat général de l’Onu à ce sujet.