CNARED: des loups et des brebis égarés vers Arusha

Le Cnared est composé d’éléments disparates et centrifuges (il se désagrège à vue d’oeil), qu’on peut regrouper en deux catégories: les loups et les brebis égarées. Les loups sont Alexis Sinduhije, Pierre Buyoya, Marguerite Barankitse, Pacifique Nininahazwe et ses appendices, parce qu’ils ont entrepris une action de guerre pour évincer le Président Nkurunziza du pouvoir, et partant écarter de nouveau l’ethnie hutu de la chose publique, comme ils l’avaient fait par le passé. Le deuxième groupe, les brebis égarées, est composé surtout de frondeurs (hutu et tutsi) qui espéraient régner après Nkurunziza, et qui ont été frustrés. On y retrouve aussi quelques partis traditionnels de l’opposition comme l’UPD.

Le célèbre adage qui dit que l’ennemi de ton ennemi est ton ami, les a poussés dans les bras des loups, mais ils ne se sont pas rendu compte que certaines espèces ne savent pas ce que c’est l’amitié. Le Loup mange les brebis, peu importent les conflits qu’elles avaient avec leur maitre. Cela s’est vérifié durant les premières semaines de l’insurrection à Bujumbura. Les insurgés ont assassiné Chauvineau Mugwengezo de l’UPD à Ngagara, après avoir bouclé le quartier, pour utiliser sa mort comme enseigne publicitaire pour leur mouvement; tout était calculé pour que RFI en parle tout de suite, son journaliste étant sur la scène du crime. C’est aussi le cas du pauvre Mbonimpa Pierre Claver, avec lequel les loups sont en train de jouer un jeu cruel, comme ce chat qui lance et reprend la souris qu’il a capturée. Dans le plan de déstabilisation d’un état souverain par les Occidentaux, un défenseur ou une association de défense des droits de l’homme fait partie des ingrédients essentiels pour confectionner la potion mortelle.

C’est ainsi que le Commissaire Ra’ad Al Hussein est toujours aux crénaux pour dénoncer un Burundi qu’il ne connait même pas. Mbonimpa a été choisi à son insu (mais il était consentant), il a été broyé et mélangé aux autres substances; ainsi, pour mieux servir, les loups lui ont mangé son gendre (qui était hutu), pour qu’il ne mette pas le nez dans leurs affaires; ensuite, ils ont dévoré son fils, pour alimenter le feu des condamnations de l’Occident contre le Burundi… Mbonimpa le tutsi de Ngozi a déjà oublié qu’il danse avec les fils des génocidaires de 1972, qui n’ont pas épargné les tutsi instruits de Ngozi. Nous espérons qu’un jour il se réveillera et qu’il comprendra dans quelles eaux il est en train de nager. Bien qu’il n’ait plus rien à sauver.

Et maintenant, cet attirail voulait aller à Arusha.

Si le Cnared y était allé, il aurait porté dans la salle les loups et les brebis. Mais Sinduhije, étant frappé par la censure américaine, comme seigneur de la guerre, ne pouvait pas y entrer, sans violer la résolution 2248 des Nations Unies. L’invitation des partis a donc évité cet inconvénient. Les brebis à Arusha, les loups dans la brousse.

Toutefois, on se demande ce qui peut changer, si les brebis rentrent au bercail, et les loups continuent à dégoupiller leurs grenades et à tendre des embuscades. Ou il faudra les combattre jusqu’à les vaincre, et c’est possible, ou alors il faudra un jour parler aussi avec les loups. C’est-à-dire, leur lancer un os à grignoter, pour calmer leurs hululements. Nous ferons une proposition dans le futur.

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