Francophonie: la candidature du Burundais Buyoya fait polémique

Francophonie: la candidature du Burundais Buyoya fait polémique

L’ex-président français Pierre Buyoya divise le camp présidentiel burundaisLe Burundi a officiellement présenté la candidature d’un de ses anciens présidents, Pierre Buyoya, un major porté au pouvoir par l’armée en 1987, comme secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour succéder au Sénégalais Abdou Diouf.

Mais l’appui apporté à cette candidature par l’actuel président burundais Pierre Nkurunziza est loin de faire l’unanimité dans le pays où les treize années (1987-1993 et 1996-2003) de pouvoir du major-président n’ont pas laissé que de bons souvenirs, a rapporté la presse locale.

La candidature de M. Buyoya (65 ans), qui est actuellement représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel, a été officiellement adressée début avril au siège de l’OIF par le gouvernement de Bujumbura en dépit des divisions dans le camp présidentiel.

Selon le site arib.info, des voix s’élèvent au sein-même du parti présidentiel, le CNDD-FDD, « pour rappeler au monde les crimes dont est accusé le major Pierre Buyoya ».

Ce même site évoque un « pacte » conclu entre MM. Nkurunziza et Buyoya. Les deux hommes auraient notamment convenu de « travailler main dans la main » pour que M. Buyoya, devenu secrétaire général de l’OIF, se charge de défendre le troisième mandat de M. Nkurunziza auprès de la communauté internationale.

Le pays se prépare pour l’élection présidentielle de 2015 où la candidature du président Nkurunziza pour un troisième mandat est attendue, malgré la limite à deux mandats imposée par la Constitution.

Outre M. Buyoya, deux autres candidats se sont officiellement lancés dans la course à la succession d’Abdou Diouf: le Mauricien Jean-Claude de L’Estrac et l’ancien Premier ministre congolais (Brazzaville) Henri Lopes, actuel ambassadeur de son pays à Paris. L’élection aura lieu lors du sommet de la Francophonie, fin novembre à Dakar.

En coulisses, d’autres noms circulent, comme celui de l’ancien président malien Dioncounda Traoré.

Belga – le mardi 13 mai 2014