Les ex-combattants du Mouvement du 23 Mars (M23), qui avaient réussi à prendre la ville de Goma en 2012, ont bel et bien refait surface dans la province du Nord-Kivu, mais cette fois en territoire de Rutshuru comme l’a alerté la société civile depuis le 21 juillet dernier.
Dans un communiqué transmis ce jeudi 23 juillet à 7SUR7.CD, Bertrand Bisimwa cadre de ce mouvement qui signe la note, affirme que ces ex-combattants ne sont pas à Rutshuru pour combattre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, alors que ces derniers jours des affrontements ont éclaté faisant plusieurs victimes côté FARDC.
Ils disent attendre la mise en œuvre de l’accord de paix signé à Nairobi en 2013 avec le gouvernement congolais. Dans cet accord, les M23 acceptent leur démobilisation et renoncent à la violence pendant que le gouvernement congolais à son tour s’engage à mettre en œuvre un processus de démobilisation et accorder l’amnistie à certains membres de ce mouvement qui n’ont pas commis des « graves crimes ».
« Nos ex-combattants sont bel et bien dans le territoire de Rutshuru. Pas pour y combattre qui que ce soit moins encore les frères FARDC. Ils sont là parce que, d’abord il s’agit de leur pays, ensuite ils attendent comme tout le monde la mise en oeuvre des accords de paix signés à Nairobi le 12 décembre 2013 », peut-on lire dans ce communiqué.
Ce mouvement, tend ensuite la main au président Félix Tshisekedi qui a toujours voulu que tous les groupes armés actifs dans l’Est du pays puissent déposer les armes et se rendre, en vue de participer au processus de pacification de cette région.
« Nous soutenons le chef de l’État Félix Tshisekedi et nous restons convaincus qu’il sera à même de mettre en œuvre les accords de paix pour ramener définitivement la paix dans l’Est du pays pour qu’enfin cette partie du pays amorce son développement et l’épanouissement de ses habitants », conclu la note.
La présence de ces rebelles a été signalée a Rutshuru et Nyiragongo depuis le mardi 21 juillet dernier. Des affrontements avec les FARDC ont déjà fait 3 morts dans les rangs de l’armée congolaise, d’après le Baromètre Sécuritaire du Kivu.
Glody Murhabazi, à Goma