LE BEAU, LA BELLE ET LA BETE

Il est des situations du monde antique qui s’imbriquent si parfaitement dans celles du présent qu’elles semblent justifier la théorie cyclique de l’histoire. Nous sommes tombés par hasard sur un récit succulent relaté dans la Bible (le livre le plus édité et le plus lu au monde), qui nous a fait sursauter, vue la situation de notre pays le Burundi. Il s’agit des mésaventures d’une très jolie femme, Suzanne (Livre de Daniel, chap. 13-14) dont de puissants vieillards voulaient abuser et qui a dit NON. La conséquence immédiate est que ces vieux juges ont concocté un plan pour l’éliminer, en produisant un RAPPORT tissé de faux témoignages. Que disait ce rapport ? Que eux, les vieux, l’avaient surprise en train de s’offrir à un jeune homme, dans le jardin. Et la Cour a condamné la pauvre dame. N’eût été l’intervention du jeune et clairvoyant Daniel, qui a demandé de vérifier les affirmations des vieillards, et les a confondus, parce qu’ils se sont contredits. La belle Suzanne fut sauvée et les vieillards exécutés.

Le Beau BURUNDI comme Suzanne a à gérer une situation analogue. La Belgique, dans le rôle de la BETE, avec ses compères France et autres prédateurs, a usé de violences sur le Burundi depuis les années 1918, qui s’est prolongée après l’indépendance, jusqu’au jour où notre pays cette fois-ci a dit NON. Trop c’est trop.

La réaction de la BETE ne s’est pas fait attendre : organisation et financement des dissidents pour mener des attaques militaires contre le pays, désorganisation de la société à travers les manifestations violentes avec destruction des biens et des personnes, accusations saccadées et sans fondements à l’ONU, et enfin, la dernière trouvaille, un Rapport construit sur de faux témoignages, livrés par ceux-là mêmes qui avaient été embauchés par la Belgique et la France pour incendier la société burundaise. Cela est d’autant plus vrai que ce fameux « rapport » a filtré et éliminé toute trace des crimes et exactions que ces hordes d’agitateurs sous commission ont perpétrés d’une part (Léonidas, Jacqueline, les policiers séviciés ou tués), et d’autre part il a mis sur le dos du gouvernement d’autres crimes imputables à eux, comme ces personnes assassinées, photographiées pour RFI et France24, puis jetées dans la rue. Dans ces troubles orchestrés par l’Occident, le Rwanda de Kagame a joué et joue encore le rôle de sous traitant, fournissant personnel et autres appuis logistiques, sans oublier la propagande, pour que la BETE reste avec les mains propres.

Dans le droit pénal, les témoignages oraux doivent être vérifiés et corroborés par d’autres faits matériels, et s’il en est besoin, l’accusateur et l’accusé doivent être confrontés. La faiblesse du « rapport » de UN Human Rights est qu’il fait des énoncés dont il ne peut démontrer la véracité. Affirmer que les maisons privées sont des lieux de torture… mais quelle maison exactement, et qui a été torturé, par qui, et quand ?

Il est clair que tous les pays confrontés à la criminalité ou à des rebellions ne peuvent pas éviter des cas de violations des DH. Les USA et la France les violent aussi. C’est l’acharnement de certains pays Occidentaux contre le Burundi qui ne se justifie pas, car, non seulement il n’est pas pire que les autres, mais le Beau [Burundi] est toujours meilleur que la Bête.