Témoignage d’une ex-réfugiée burundaise au Rwanda

A Kirundo, samedi 1er octobre 2016, Mme Séraphine Rwasa, une jeune femme burundaise rapatriée du Rwanda volontairement , a partagé le récit d’exil, lors d’une marche manifestation contre un rapport de l’ONU accusateur envers le Burundi ( Cfr. Guerre Humanitaire ), organisée par l’association des Femmes en Action pour la Paix au Burundi.

Mme Rwasa explique : ” Tout a commencé par les propos de ma tante concernant la guerre qu’elle disait qu’elle devait se produire au Burundi. Le 8 mai 2015, étant avec mes 2 enfants tous mineurs, nous avons quitté le pays, arrivé à un endroit appelé Batema, nous avons passé toute la nuit dans un caniveau … “.

Depuis fin janvier 2015 et début février 2015, selon les renseignements burundais, dans la communauté Hima burundaise, des familles avaient été informées qu’il arriverait quelques choses au Burundi avant le 10 mai 2015. Cette information avait été confirmée par un prisonnier de l’attaque de Cibitoke en décembre 2014. Puis Mme Séraphine Rwasa poursuit en pleurant et en disant qu’à Batema ( au Rwanda ), l’hygiène était tellement déplorable que 1 de ses 2 enfants est mort : “Il a été emporté par la diarrhée qui m’a aussi attaqué après son départ. Je ne sais pas si l’autre qui a survécu est encore aujourd’hui en vie“. Dès lors Mme Rwasa a pris la décision de faire tout son possible pour retourner au Burundi. Mais, des Burundais politisés dans le camps lui décourageaient de retourner chez elle à Kirundo (Burundi), en lui disant qu’ “au Burundi les administratifs et les policiers aidés par les imbonerakura tuent, massacrent et assassinent“. C’était la Rumeur Radio RR véhiculée par les Radio privées burundaises RPA, ISANGANIRO, et BONESHA ( Radio financées par l’Union Européenne et les USA ) qui avaient fait fuir beaucoup de Burundais, surtout de la communauté HIMA burundaise … Mme Séraphine Rwasa termine en disant que, pour elle, c’était difficile de rentrer directement au Burundi sans sa carte d’identité nationale qui était gardée par sa tante au Rwanda… Malgré cette difficulté, elle a quand décidé de rentrer au Burundi où elle a été accueillie de manière formidable : “Les voisins m’ont bien accueillie en me donnant à manger à tour de rôle. Les administratifs ont été aussi intéressés par mon retour … Le chef de ma colline m’a présenté chez le chef de zone qui, à son tour, a pris l’initiative d’aller me présenter devant l’administrateur communal pour m’inscrire dans le registre des rapatriés. Là-bas, j’ai reçu un pagne, des savons et d’autres effets pour ma propreté… Ils m’ont aidé à oublier les souffrances que j’avais connues au Rwanda. Mon visage était comme une pierre. Mais, aujourd’hui vous voyez que je commence à avoir une peau douce. Je regrette mon temps perdu suite aux rumeurs …“.

Au Burundi, en 2015, les USA, la France, la Belgique, le Rwanda, et le réseau de l’ancien dictateur Hima burundais Pierre BUYOYA ont organisé une Révolution de Couleur contre l’Etat Burundais, dont le Coup d’Etat militaire a échoué le mercredi 13 mai 2015. Depuis lors, jusqu’ à nos jours, ces mêmes entités mènent une Guerre Humanitaire contre le Burundi.

DAM, NY,AGNEWS, le samedi 8 octobre 216