Pour forcer le gouvernement belge à plus de pression sur Bujumbura, Pacifique Nininahazwe n’hésite pas à agiter la menace de génocide contre les Belges au Burundi, « comme ce fut le cas au Rwanda ».
Voici une déclaration qui ne devrait pas améliorer l’image de l’opposant politique
Sur le réseaux sociaux, il annonce vouloir secouer le contribuable belge en particulier et européen en général: « J’ai rappelé que l’impôt des citoyens européens finance la répression au Burundi à travers l’AMISOM ».
Mais selon le son obtenu par la Rédaction d’Ikiriho, les propos de Nininahazwe sont beaucoup plus graves. En pointe avec David Gakunzi dans la campagne de dénonciation d’un génocide « imminent » au Burundi, l’ancien président du FORSC et actuel leader du FOCODE, deux associations radiés par le gouvernement burundais, n’y va pas de main morte: « Quand on écoute le discours actuel du pouvoir, c’est un discours contre la Belgique, contre les Belges, les Occidentaux. Si demain il devait y avoir un déclic qui nous ramène à des crimes de masse, je vous assure qu’en un rien de temps, pas mal de Belges vont mourir au Burundi ».
Ces propos apocalyptiques semblent vouloir s’adresser directement aux élus belges, avec une stratégie bien connue: faire peur à l’opinion belge, qui demanderait au gouvernement de durcir encore plus sa position par rapport à Bujumbura, et augmenterait son soutien à l’opposition, majoritairement établi en Belgique.
Sauf que, selon des sources à Bruxelles, les discours alarmistes perdent de plus en plus de poids au Ministère des Affaires étrangères: « Tout en tenant aux principes de respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression, la diplomatie belge travaille officieusement à retablir des relations de confiance avec les autorités burundaises. »
Irakoze Emmanuel, http://www.ikiriho.org