Le président de la plateforme intégrale de la société civile burundaise (Pisc-Burundi) se dit « révolté » des dernières déclarations de Jean Minani, président de la coalition Cnared, au sujet de l’amendement de la Constitution en vue.
Pour lui, il faut que les politiciens burundais, « surtout ceux qui se disent plus démocrates que les autres comme Jean Minani, apprennent à respecter la volonté du peuple. » Ce n’est pas le président Nkurunziza qui va changer la Constitution, poursuit-il, mais la commission qui sera mise en place pour cette fin comme cela a été débattu au conseil des ministres. Cette commission se basera sur les rapports de la commission nationale du dialogue inter-burundais (Cndi). Et de rappeler que le projet portant amendement de la Constitution de la République du Burundi sera soumis soit à l’Assemblée Nationale, soit directement au peuple qui se prononcera par référendum.
M. Burikukiye tourne en dérision les propos du Dr Minani qui appelle tous les Burundais à transcender la peur et « d’user d’autres voies » pour faire partir le président Nkurunziza, si jamais la commission pour amender la constitution venait à supprimer la clause limitant à deux le nombre de mandats présidentiels. « Quelles sont ces autres voies jamais utilisées dont parle Jean Minani pour faire plier et même faire partir le président Nkurunziza ? Dr. Jean Minani a organisé des manifestations violentes et même monté une rébellion armée, il a échoué. » Et de monter au créneau : « Si Jean Minani dit que le peuple se lèvera pour faire partir le président Nkurunziza, c’est un clin d’œil qu’il fait aux Burundais épris de paix et de démocratie. Il faut faire tout pour tout pour le traduire en justice avant qu’il ne commette le crime annoncé dans sa déclaration ».
by Philippe Ngendakumana