« RAS » (rien à signaler). Voilà comment Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police nationale du Burundi présente la situation sécuritaire de ce week-end, lequel a correspondu avec la célébration de la fête de Noël. L’on saura que la population du Burundi est majoritairement chrétienne catholique et, au-delà de la pauvreté du commun des Burundais, la tradition veut que la Noël se célèbre en grande pompe.
Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police nationale du Burundi
Au regard de la crise déclenchée le 26 avril 2015, surtout vu le bras de fer entre le pouvoir et son opposition extérieure, certains citadins redoutaient une attaque, ne serait-ce que pour signaler au monde que la sécurité n’est pas encore établie, contrairement aux discours officiel. Mais Pierre Nkurikiye martèle : « Aucun incident majeur n’a été signalé dans tout le pays. Certains citadins ont pu faire la fête jusqu’au petit matin, chez eux ou dans des endroits où se jouait de la musique. Les autres ont passé des nuits en chantant des louanges et adorations dans leurs églises».
Le porte-parole de la police se contente de relever trois cas marginaux : un homme électrocuté par des câbles à nu au quartier Kinindo (Sud de la capitale) samedi. Deux grenades lancées la nuit de ce dimanche dans la parcelle d’un certain Floribert Nyandwi, 8ème avenue, quartier Gikizi, zone Kamenge (nord de la capitale). « Cela n’a rien à voir avec la perturbation de la fête de Noël. Et pour preuve :les grenades n’ont pas été lancées dans le bistrot où se tassait une foule de clients. » Il soupçonne plutôt un règlement de compte.
A l’intérieur du pays, le porte-parole signale un seul cas : quartier Shatanya de Gitega (centre du pays, 100 km de Bujumbura),dimanche vers 23 heures, un domestique du nom de Léonard Dukuze a égorgé au couteau Berthe Nyandwi, la sœur de son patron pour une dette de 120 mille Fbu. Le meurtrier a été appréhendé. Il va être présenté devant le juge pour un procès selon la procédure applicable en cas d’infraction flagrante.
Signalons que pour la ville de Bujumbura, un dispositif important de la police et de l’armée a été déployé dans et autour de la capitale à l’occasion des fêtes de fin d’année.
by Philippe Ngendakumana