Les véhicules importés ne passent plus au port de Bujumbura pour opérations de dédouanement. Inquiétude de Global Port services Burundi (GPSB), concessionnaire de ce port.
Les véhicules importés ne sont plus déclarés au port de Bujumbura
Cela veux dire que, contrairement à l’usage, la déclaration des véhicules à destination de Bujumbura se fait quand ces véhicules sont encore au port tanzanien. Les droits sont payés par le déclarant qui est à Bujumbura; la communication des données entre l’OBR et son personnel basé à Dar es Salaam se faisant par le système informatique Asycuda World.
Quand le véhicule arrive au bureau de Kobero à la frontière avec la Tanzanie, c’est seulement pour être doté d’une plaque que le propriétaire a déjà payé. Il va s’en dire que les véhicules n’ont plus à passer au port de Bujumbura, le lieu de mise en consommation marqué sur les documents exigés par la douane.
Les particuliers qui importent des véhicules de l’étranger se félicitent de cette mesure, les déclarants mêmement. Une petite nuance : « Nous perdons les 100 mille Fr pour la déclaration que l’on faisait au bureau de Kobero », confient les déclarants au port de Bujumbura.
Nécessité des mesures d’accompagnement
Grande inquiétude chez GPSB.« Quelles sont les mesures pour protéger les infrastructures publiques comme le port de Bujumbura qui facilitent le service de dédouanement? »
GPSB a effectivement de quoi s’inquiéter par cette mesure qui diminue le nombre de ses clients (certes qui ne font pas rentrer de grosses sommes à la société) alors qu’elle fait des investissements pour moderniser le port. Bien plus, la mesure est intervenue après une note de service du 18 août du commissaire général de l’OBR abrogeant une note interdisant le dédouanement des marchandises aux bureaux situés dans des zones non destinées à la mise en consommation des marchandises. Or, pour bien des marchandises importées, le lieu de destination est le port de Bujumbura.
by Philippe Ngendakumana