Excellence Monsieur le Président de la République, c’est avec indignation que nous observons la manière ironique et sévère mêlée d’arrogance et de mépris que certains pays de l’UE en complicité flagrante avec les opposants extrémistes-radicaux burundais s’adonnent pour discréditer, rabaisser et déstabiliser le Burundi en général et votre gouvernement en particulier.
Excellence Monsieur le Président, nous ne revenons pas ici sur les blablablas de l’Union européenne en ce qui concerne la désignation de ce qui ressemble à un prétexte (non respect de la constitution, non respect de droits de l’Homme, etc…) qui l’a motivés à couper son aide. L’Union européenne n’est pas la cour constitutionnelle burundaise, en plus, le racisme et la discrimination dont sont victimes pas mal d’étrangers en Europe ainsi que leur politique de créer des guerres dans les pays en voie de développement en fonction de leurs intérêts, ne la mettent pas dans une position confortable de donneur de leçon sur le respect de la dignité humaine.
Excellence Monsieur le Président, quelques pays de l’Union européenne dont la Belgique au premier plan, ne nous aiment pas, et ne nous ont jamais porté dans leurs cœurs. Ils ont peur d’un leader qui mobilise la majorité de la population derrière lui, ils ont peur que la démocratie soit une réalité au Burundi, c’est pourquoi, ils ont assassiné le Prince lui Rwagasore et ses compagnons de lutte, ils ont su à temps et ont béni l’exécution du plan du Génocide des Hutus de 1972 par Michel Micombero, ils ont su à temps et participé à la préparation et exécution du coup d’état de 1993 qui a emporté le premier président burundais élu démocratiquement Melchior Ndadaye ainsi que ses proches collaborateurs, pendant que le CNDD-FDD se battait seul contre l’armée de Pierre Buyoya, la Belgique et d’autres pays de l’ Union européenne renforçaient leurs coopérations bilatérales avec ce dernier. Ils n’ont pas changé.
Excellence Monsieur le Président, ce n’est plus un secret, vous et votre parti le CNDD-FDD, vous êtes la première cible de ces donneurs de leçons, ils ont juré que tant que vous êtes vivant et président de la République, ils feront du Burundi un Etat faible et fragile par étouffement quoi qu’il soit. En coupant leurs aides, ils croyaient que le Burundi ne survivait pas six mois de plus, que les fonctionnaires sans salaires allaient descendre dans les rues, que les militaires et policiers sans leurs soldes allaient vous désobéir. Six mois sont passés, huit mois sont passés, 12 mois sont passés, le Burundi est toujours début. Ça, ça les énervent. Pour nous peuple burundais, c’est dans de tels moments de dures épreuves que l’on prend conscience de notre capacité à nous orienter autrement et à défier nos détracteurs.
Excellence Monsieur le Président, « Ubugabo burihabwa », il ne faut jamais capituler, montrez-les que le Burundi ne vit pas des salaires de nos vaillants militaires de l’AMISOM, montrez-les que vous tenez votre parole, le même courage que vous avez manifesté en résistant aux provocations, le même courage que vous avez manifesté en nous retirant de la CPI, c’est le même courage qu’il faut pour retirer nos frères et sœurs militaires de l’AMISOM. N’est-il pas honteux et insupportable de subir à chaque fois la mégalomanie et l’arrogance de ce Représentant de l’Union européenne au Burundi qui profitant du beau soleil à Bujumbura ose avoir le culot de dire avec cynisme qu’il admire la bravoure des militaires burundais de l’AMISOM, mais qu’il a la rage envers le gouvernement burundais ? Qu’est ce cela signifie ? Semer la zizanie entre les militaires et le gouvernement. Trouver une faille pour anéantir le Burundi à l’image de la Libye, de la Syrie.
Excellence Monsieur le Président, Chaque fois pour déstabiliser notre pays, ces occidentaux utilisent la même formule «repérer les traîtres de l’intérieur de votre administration, les traîtres au sein parti CNDD-FDD, les traîtres dans l’armée et la police. Soyez vigilants, méfiez-vous de ces approches dits « réchauffement des relations diplomatiques », c’est une façon de vous endormir pour vous poignarder au dos comme ils l’ont fait pour Mouammar Kadhafi. Ils mettent en avant les hutu Jean Minani et autres pour masquer leur haine envers les Hutus, ils mettent en avant les frondeurs comme les Gervais Rufyikiri pour masquer leur haine envers le parti au pouvoir le CNDD-FDD. Maintenant ils recrutent activement d’autres traîtres impudents.
Excellence Monsieur le Président, pour l’honneur du peuple burundais, retirez nos militaires de l’AMISOM, ils se battent depuis longtemps sans être payés et se font tuer pour défendre le peuple somalien, mais trop c’est trop, on en a marre de ces honneurs verbaux de l’Union européenne incapable d’honorer ses engagements.
Espérant une suite favorable à notre demande, nous vous prions Excellence Monsieur le Président de prendre en considération notre demande.
« Ubugabo burihabwa »
Editeurs Burundi-24