Un pas vers la Zone de Libre Echange Africaine

13è Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etats d’Afrique

13è Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etats d’Afrique

Un pas vers la Zone de Libre Echange continental Africaine

54 Chefs d’Etats, dont le Président de la République du Burundi, le Général Major NDAYISHIMIYE, sont réunis par visioconférence au 13è sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats de l’Union Africaine, ce samedi 5 décembre 2020, pour se pencher sur l’entrée en vigueur de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF) dont le début des échanges commerciaux sera lancé à partir de janvier 2021.

Ce sommet se tient sous la présidence de Cyril RAMAPHOSA, Président de la République d’Afrique du Sud et Président en exercice de l’Union Africaine. Selon le Président NDAYISHIMIYE, la ZLECAF devient « le plus grand espace commercial du monde avec ses 1,3 milliards d’habitant » qui « représente une véritable occasion de stimuler la croissance économique du Continent, réduire la pauvreté, et renforcer l’intégration économique en Afrique ». Le Président NDAYISHIMIYE a souligné que « face au protectionnisme qu’on observe dans certains marchés mondiaux, alors que nos marchés africains sont inondés par des produits étrangers, les produits africains continuent sans cesse d’être victimes de l’exclusion. Pour pallier à cette situation, nous devrions prendre l’Afrique comme un marché intérieur à l’Afrique ». Il ajoute que « le manque de fierté de consommer nos produits africains justifie clairement la persistance de la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des économies étrangères ».

Cette rencontre virtuelle examine les progrès réalisés pour un démarrage effectif des échanges commerciaux. Côté Burundi, le Président NDAYISHIMIYE a signalé à ses homologues qu’il se réjouit d’informer « qu’en plus de la poursuite par le Burundi du processus de ratification de l’accord portant création de la Zone de Libre Echange Continental Africaine», il a lancé « l’élaboration d’une stratégie nationale de mise en œuvre dudit accord » et qu’il a déjà initié « l’atelier de lancement et des consultations (…) le 17 novembre 2020. Il termine par souligner que « d’autres ateliers de sensibilisation sont en cours ».  Aussi, le Président NDAYISHIMIYE continue-t-il à s’investir dans le sens de sa déclaration du 2 novembre 2020 à Malabo, en Guinée Equatoriale, où il a franchi une étape capitale pour le Burundi et l’Afrique en appelant, « au vivre-ensemble dans la paix, entre peuples africains, comme un seul Peuple au destin commun ». Ainsi, ce qui précède confirme le caractère panafricaniste du Président NDAYISHIMIYE!

Notons qu’une zone de libre-échange est constituée de pays membres éliminant entre eux les droits de douane ainsi que les restrictions quantitatives à l’importation. Ces zones sont mises en place via des accords de libre-échange.

Il faudra une grande vigilance des Chefs d’Etats Africains pour qu’une telle zone profite aux simples citoyens. En Amérique Latine, la Zone de Libre Echange est totalement parasitée par les multinationales qui en tirent le plus grand profit.  

Selon toute vraisemblance, la prochaine étape sera la mise en place du Marché Commun Africain dès que la libre circulation et la même règlementation seront établis.

Enfin, concernant « la persistance de la dépendance de l’Afrique vis-à-vis des économies étrangères » déplorée par le Président NDAYISHIMIYE, force est de constater que l’Afrique ne pourra jamais se développer suffisamment tant qu’il n’aura pas acquis véritablement et concrètement son indépendance économique. Quand l’Afrique aura son indépendance économique, il pourra se doter de moyens suffisants pour éviter le scandale de l’assassinat de Mouammar KADHAFI en Libye et l’humiliante capture de Laurent GBAGBO en Côte d’Ivoire, sans que l’Afrique n’oppose la moindre résistance.

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