Construction de la voie ferrée Tanzanie-Rwanda-Burundi : un méga-contrat à 1,1 milliard de dollars

Le groupe de BTP portugais Mota-Engil et le géant turc Yapi Merkezi ont été choisis pour la construction d’un tronçon de 400 kilomètres, selon l’agence Bloomberg.

Accélération dans le projet d’une nouvelle voie ferrée entre la Tanzanie, le Burundi et le Rwanda. Jeudi, deux sources citées par Bloomberg ont indiqué qu’un contrat de construction de 1,1 milliard de dollars a été octroyé au groupe de BTP portugais Mota-Engil et à son homologue turc Yapi Merkezi.

Contactées par Jeune Afrique, les deux entreprises n’étaient pas disponibles pour commenter cette information.

Celles-ci figuraient dans une présélection opérée par l’agence rwandaise des transports (RTDA), représentante des trois États qui s’étaient mis d’accord sur le principe de ce chantier dès 1998 puis encore en 2003, ainsi que le rappelle la Banque africaine de développement dans une fiche d’information sur le projet.

De quoi relancer le fret et le transport des passagers

Le chantier prévoit la réhabilitation de la voie existante entre Dar Es Salaam et Isaka au nord-ouest de la Tanzanie, sur 970 kilomètres, et la construction des tronçons Isaka – Kigali sur 494 kilomètres et Keza – Musongati (197 kilomètres) au Burundi. Le coût global est estimé à 7,5 milliards de dollars.

Selon Bloomberg, qui ne précise pas sur lequel de ces tronçons le contrat a été attribué, Mota-Engil et Yapi Merkezi se chargeront de la construction de 400 kilomètres de voie ferrée.

À terme, le développement du réseau ferré serait en capacité de considérablement augmenter le transfert de fret, ainsi que du transport de passagers, et d’en abaisser les coûts, selon la note du projet adressé aux investisseurs potentiels en juillet 2015.

Le groupe portugais Mota-Engil est en veine dans la région, où il a récemment obtenu le contrat pour construire l’aéroport international de Bugesera, au Rwanda.

Par Benjamin Polle