Jérémie Minani : « Pourvu qu’une personnalité du CNARED invitée par Mkapa ait l’autorisation de la plateforme »

rès la révélation du souhait de Benomar et de Fall d’obtenir les invitations pour MM. Sinduhije, Busokoza et Minani au prochain round du dialogue inter-burundais prévu du 16 au 18 février à Arusha, le CNARED adoucit sa position sur le Faciliteur Mkapa.

Jérémie Minani, commissaire chargé de la communication et des relations publiques au CNARED.
« Le CNARED n’a jamais fermé la porte à des consultations visant à pouvoir trouver une solution pacifique à la crise burundaise. Si des personnalités du CNARED sont invitées à rencontrer Benjamin Mkapa, ça ne serait pas une mauvaise chose ». Propos de Jérémie Minani, commissaire chargé de la communication et des relations publiques au CNARED.

Mais aussitôt, M. Minani rappelle : « La facilitation de B. Mkapa est en panne. Nous l’avons récusée. Toute idée de négociation pilotée par Mkapa, à moins d’une nouvelle évolution qui ferait que le CNARED lui renouvelle confiance, cette idée n’est pas à l’ordre du jour pour ». Une nuance de la part de M. Minani : « Cela n’empêche pas que des personnalités du CNARED puissent rencontrer B. Mkapa ou tel ou tel autre président de l’EAC dans le but de pouvoir mettre toutes les idées ensemble afin de cheminer vers une solution à la crise burundaise via les négociations pilotées par, soit une nouvelle équipe de facilitation ou la facilitation de Benjamin Mkapa rénovée, ayant la confiance du CNARED ».

M. Minani précise qu’officiellement, le CNARED n’a pas encore reçu d’invitation. Il n’est pas non plus avisé d’une invitation à une ou autre personnalité du CNARED. Et de répéter : « Si une telle invitation devrait être envoyée et que le CNARED autorise telle ou telle autre personnalité à se rendre chez Benjamin Mkapa , je pense que ce ne serait pas une mauvaise chose ».

Pour le CNARED, poursuit M. Minani, une rencontre avec le facilitateur ne serait pas une mauvaise chose si effectivement elle s’inscrit dans la logique de pouvoir, soit renforcer cette facilitation pour qu’elle puisse inspirer la confiance ou tout simplement trouver une sortie honorable à cette facilitation afin qu’elle soit remplacée par une autre incarnant la confiance de tous les acteurs politiques.

Philippe Ngendakumana