[ https://www.youtube.com/watch?v=uyEA6MGScVo ]
Evolution de la situation politico-sociale au Burundi
Le secrétaire général du parti CNDD-FDD, Evariste Ndayishimiye, a offert le vendredi 24 février 2017 à Gitega un dîner de gala aux leaders des partis politiques agréés au Burundi et aux membres du corps diplomatique et consulaire accrédité au Burund.i Au cours du dîner, il y a eu échange de toast sur le thème Evolution de la situation politico-sociale au Burundi.
Dans son allocution, Evariste Ndayishimiye a indiqué que l’unité du peuple burundais et la cohésion sont devenus une réalité. Les corps de défense et de sécurité sont devenus réellement républicains et œuvrent pour l’intérêt de tous les citoyens. En outre, a-t-il dit, le retour de la démocratie a permis la mise en place des institutions démocratiques qui répondent aux aspirations du peuple par le fait qu’elles sont issues de sa volonté. «Nous affirmons sans risque de nous tromper que le génocide ne peut pas avoir lieu au Burundi, car il n’a été laissé aucune faille qui puisse permettre ni sa préparation ni sa mise en œuvre. En effet, a expliqué le secrétaire général du CNDD-FDD, les institutions sont composées de manière que ceux qui y prennent partie viennent de tendances et d’ethnies diverses. Certes, a-t-il dit, «des détracteurs égoïstes ne manquent pas. Ils vont essayer de diviser les citoyens mais leurs plans seront toujours voués à l’échec. Ils vont essayer d’orchestrer des crimes organisés, mais leur dessein restera vain».
Concernant la stratégie de diabolisation des jeunes affiliés au parti CNDD-FDD, M. Ndayishimiye a indiqué que les jeunes imbonakure ne sont pas une milice. En effet, a-t-il poursuivi, les problèmes liés à la jeunesse sont traités par les jeunes dans leur cadre approprié. L’appellation des ligues affiliées aux partis politiques est un signe de grande culture démocratique au sein des formations politiques au Burundi, car cela donne plus de chance à des groupes distincts d’exercer librement et pleinement leurs droits politiques. Ainsi, on peut donner des exemples, l’Uprona compte en son sein les organisations des femmes UFB et des jeunes JRR, le Frodebu compte en son sein la Gedebu comme l’organisation des jeunes… « C’est pour vous dire que les jeunes Imbonerakure, contrairement à ce que les autres disent, ce sont des jeunes garçons et jeunes filles qui œuvrent pour la nation ».
Respecter la souveraineté nationale
Au point de vue du dialogue inter-burundais, le patron du parti CNDD-FDD a déclaré qu’étant un parti ayant gagné les élections de 2015, le CNDD-FDD soutient le dialogue initié par le gouvernement non seulement à l’intérieur mais aussi à l’extérieur de pays, tout en soutenant sans réserve la facilitation de son excellence Benjamin Mkapa dans ce dialogue. Dans cette perspective, il a demandé aux diplomates présents de continuer à appuyer le Burundi dans ce processus de dialogue tout en respectant la souveraineté nationale.
Il a rappelé que nul n’ignore que la démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Pour cela, le parti CNDD-FDD souhaite que toutes les doléances exprimées par le peuple burundais lors du processus de dialogue inter-burundais soient respectées par les décideurs. C’est dans cette perspective que le gouvernement du Burundi a déjà analysé un projet de décret portant création, mandat, composition, organisation et fonctionnement de la commission nationale chargée de proposer le projet d’amendement de la constitution de la république du Burundi .
Selon lui, le parti CNDD-FDD estime que personne ne devrait s’inquiéter outre- mesure de la révision de la constitution du fait que la proposition émane avant tout des propositions d’acteurs politiques de 2013 lors du dialogue de Kayanza. Deuxièmement il a annoncé que cette idée est soutenue par le dialogue inter-burundais et les responsables des partis politiques et autres couches sociales. « C’est un processus d’amendement qui doit être le plus transparent possible », a-t-il réitéré.
Appuyer le gouvernement burundais dans le processus de rapatriement des réfugiés
Concernant la question des réfugiés, il a dit que le parti CNDD-FDD souhaite que l’année 2017 soit une année de retour au pays natal pour nos compatriotes qui ont fui le Burundi, car, a-t-il affirmé, la paix et la sécurité sont une réalité au Burundi. C’est pourquoi le gouvernement et la population sont prèts à les accueillir et à les faire cheminer dans la préparation des élections de 2020. Il a profité de cette occasion pour remercier ceux qui sont déjà revenus malgré les rumeurs décourageantes rependus par les ennemis de la paix. «Nous vous demandons, mesdames, messieurs les diplomates, d’appuyer notre gouvernement dans le processus de rapatriement de tous les Burundais en exil.»
M. Ndayishimiye a indiqué que les commanditaires des actes terroristes, des gens qui ont décidé que le Burundi devait périr pour mettre la pression sur le gouvernement de la République du Burundi et ainsi parachever le coup d’Etat manqué du 13 mai 2015 sont confortés par la complicité de certains pays qui narguent les institutions judiciaires du pays. Que cette année soit un nouveau départ en matière de lutte anti-terroriste. Nous trouvons absurde, hypocrite, paradoxale et utopique, la déclaration d’une littérature anti-terroriste et pro démocratique au moment où, dans les coulisses, des appuis multiformes ne cessent d’être octroyés aux fauteurs de trouble qui sèment la zizanie et la discorde dans le monde au détriment du gouvernement responsable engagé bec et ongle à en découdre avec le terrorisme et asseoir un Etat de droit. « C’est pourquoi nous vous demandons d’appuyer le gouvernement de la république du Burundi dans la lutte contre l’impunité dans notre pays. Il a dit que le parti CNDD-FDD les encourage à continuer à se conformer aux instruments internationaux qui régissent les relations internationales.
Visite touristique
Quant à l’ambassadeur de la Républiques Sud-africaine au Burundi qui a pris la parole au nom des autres diplomates, il a déclaré que les problèmes des Burundais seront résolus par les burundais eux-mêmes. Ce diplomate a annoncé qu’il faut que les Burundais sachent que ce n’est pas le facilitateur Mkapa qui va décider à leur place. En effet, selon lui, ni la communauté internationale ni l’Union africaine, ni la communauté de l’Afrique de l’Est ne pourront trouver une solution durable aux problèmes politiques que connaît le Burundi. «Les Burundais ont seulement besoin d’être accompagnés dans leur dialogue », a-t-il dit.
Pour le président du parti Uprona, Abel Gashatsi, qui a parlé au nom des autres leaders politiques, il a demandé à la facilitation de rapatrier au plus vite le dialogue interburundais dans le but ultime de se l’approprier et réunir toutes les conditions pour que les refugiés puissent rentrer. Il a aussi demandé au ministère de l’Intérieur et de la formation patriotique de renforcer le conseil d’arbitrage chargé de résoudre à l’amiable, en collaboration avec le forum permanent de dialogue des partis politiques, les problèmes qui naissent entre les partis politiques.
Signalons qu’avant ce dîner de gala, dans le but de montrer à ces diplomates le niveau de sécurité du Burundi et ses potentialités politiques, le secrétaire général du parti au pouvoir, accompagné des présidents et représentants des partis politiques agréés au Burundi, ont effectué avec eux un voyage touristique qui les a menés en commune Rutovu à la source du Nil et à la pyramide de la source du Nil ainsi qu’en province de Rutana en commune Musongati aux différentes chutes de Shanga, avant de mettre le cap sur Gitega.
Vincent Mbonihankuye