Selon M. Mbazumutima, du fait que l’année 2015 a été marquée par des élections, les activités de la CNTB sur terrain ont été minimales et 174 dossiers traités par les délégations provinciales et 54 dossiers concernant les cas de recours qui ont été analysés et délibérés par la commission en plénière ont été clôturés. 179 nouvelles plaintes sont également parvenues à la CNTB dans les délégations provinciales.
En collaboration avec l’ONG Rema ministries, la CNTB a, au cours de l’année 2015, travaillé sur la promotion et la défense des droits des femmes et des enfants rapatriés au Burundi. Ainsi, a-t-il ajouté, du fait que le début de l’année 2016 a coïncidé avec des changements au sein de l’appareil administratif territorial et au niveau des membres de la CNTB, on a alors procédé à la formation des membres et aux échanges avec les nouveaux administratifs pour s’imprégner de la mission et du fonctionnement de la CNTB.
Le changement de mentalité, un des résultats positifs
Selon toujours le président de la CNTB, dans le cadre de la résolution des conflits, en 2016, les délégations provinciales ont clôturé 273 dossiers ; la sous-commission des recours 84 dossiers et 213 dossiers ont pu être exécutés par les délégations provinciales. Il y a eu également 120 nouvelles plaintes au niveau des délégations provinciales et 120 plaintes au niveau de la sous-commission des recours.
Ainsi, M. Mbazumutima a révélé qu’au-delà de ces statistiques, le résultat le plus important se situe au niveau du changement des mentalités car, selon lui, une grande partie de la population commence à comprendre qu’il n’est pas bon de se battre pour continuer à jouir d’une propriété ou d’un bien qui appartient à autrui. Selon lui, la CNTB continue à observer qu’il y a ici et là des terres et d’autres biens de l’Etat qui sont passés illégalement dans les mains des particuliers.
Plusieurs dossiers attendent d’être traités
Le président de la CNTB indique également que 120 000 dossiers attendent le traitement dans les délégations provinciales et que 2 300 cas doivent être traités par la sous commission des recours, puis analysés par la commission dans les séances plénières. Il a ainsi sollicité l’appui du gouvernement et de tous les autres intervenants dans le domaine des droits de la personne humaine et de la justice sociale d’accroître leur appui à la CNTB dans la résolution des conflits liés aux crises sociopolitiques qui émaillent l’histoire du Burundi, afin que les dossiers confiés à la CNTB puissent être traités avec une plus grande célérité comme voulue par la population.
Selon le président de la CNTB, il est incompréhensible que quelqu’un ait un cœur paisible lorsqu’il veut se faire valoriser par une propriété ou un bien qui ne lui appartient pas. « La restitution à qui de droit est un principe universel qui date d’antan ». Il a alors invité tout le monde à comprendre, sensibiliser et vulgariser ce principe dans toutes les couches de la population pour que chacun accepte de vivre selon ce qui lui est dû.
Astère Nduwamungu
[ source : http://ppbdi.com/index.php/ubum/imibano/9-actualite/6371-cntb-conference-de-presse-sur-l-etat-d-avancement-des-activites ]