Les porte-paroles des différentes institutions du pays ont animé une conférence publique vendredi 17 mars 2017 à Makamba où ils ont répondu aux différentes
POLITIQUE
En rapport avec la diplomatie, il a été question de savoir pourquoi le gouvernement du Burundi n’a pas répondu à l’invitation au dialogue inter- burundais d’Arusha et les impressions du gouvernement par rapport au facilitateur Benjamin MKAPA. Les médias ont posé aussi la question de savoir où on en est avec le dialogue inter-burundais.
A ces questions, le Porte-parole du Président de la République Jean Claude KARERWA a indiqué que le gouvernement soutient le dialogue inter-burundais interne comme celui qui se déroule à l’extérieur du pays mais qu’il a constaté des lacunes dans l’organisation du dialogue inter-burundais d’Arusha. Il a évoqué notamment l’invitation des partis politiques qui ne sont pas reconnus au Burundi. Il a également précisé que le gouvernement du Burundi n’acceptera jamais de s’asseoir sur la même table avec les putschistes.
Selon Jean Claude KARERWA, la question du 3ème mandat qui figurait sur le programme du facilitateur n’intéressait le gouvernement du Burundi du moment que la cour constitutionnelle du Burundi et celle de l’EAC s’étaient déjà prononcées là- dessus, comme l’a indiqué aussi le facilitateur lors de sa dernière visite au Burundi.
Le Porte-parole du gouvernement Philippe NZOBONARIBA a quant à lui déploré le fait que certains pays comme la Belgique et le Rwanda ont influencé l’UE à faire pression sur le facilitateur en vue d’obtenir le pardon et l’invitation des putschistes et pour que le dialogue inter-burundais aboutisse à un gouvernement de transition. Néanmoins, Philippe NZOBONARIBA est clair: » il n’y aura pas de transition pour ceux qui y prétendaient ».
A propos de la Commission Vérité Réconciliation, les participants ont voulu savoir pourquoi l’on fait appel aux bénévoles alors qu’il y a un budget alloué au fonctionnement de cette commission. Le Porte parole du gouvernement a indiqué que les bailleurs n’ont pas décaissé les fonds promis de peur que leur rôle dans les crises qu’a connues le Burundi ne soit découvert.
SANTE
En ce qui concerne la santé publique, on a évoqué l’épidémie de la malaria. La question qui se pose est que les patients déplorent l’inefficacité des médicaments disponibles pour le moment tandis que les agents de la santé accusent les patients de ne pas prendre correctement la cure prescrite.
Le Porte-parole du ministère de la santé publique invite la population à se rendre dans les structures sanitaires dès les premiers signes de la malaria et indique que les médicaments sont gratuits. Il a ajouté que le gouvernement préconise la distribution des moustiquaires pour lutter contre ce fléau.
BONNE GOUVERNANCE
S’agissant des arriérés de salaires au centre national de transfusion sanguine (CNTS) suite au recrutement de 4 spécialistes pour redynamiser les centres de l’intérieur du pays, le porte-parole du ministère de la santé publique dit que les textes régissant ce centre sont en train d’être révisé afin de trouver la solution . Il tranquillise que les salaires vont être débloqués.
Concernant la pénurie des médicaments « spécialités » dans les pharmacies de la mutuelle, Thaddée Ndikumana dit qu’une solution sera trouvée par le conseil d’administration de cette institution qui va statuer sur ce cas en date du 27/03/2017. Au moment où les agents de la MFP proposent aux patients des médicaments génériques, il signale qu’aucune personne n’a droit de changer la prescription du médecin.
Concernant la réouverture des stations radios, le Porte-parole de la cour suprême Agnès Bangiricenge indique la station Bonesha peut réémettre mais pas dans les anciens locaux pour ne pas fausser les enquêtes. Quant à la RPA, celle-ci ne peut pas réémettre car jusqu’aujourd’hui cette station continue à émettre à partir de l’extérieur alors que la justice continue les enquêtes. Concernant la mise en application des jugements rendus, le Porte-parole du ministère a indiqué que les présidents des cours et tribunaux sont priés de mettre en application ces jugements. Il a ajouté que les moyens nécessaires sont disponibles et les gouverneurs des provinces sont à l’œuvre pour donner un coup de main afin d’asseoir la paix.
S’agissant des 80 milliards détournés qui devaient être recouvrés, selon la déclaration du Président de la République du 1er mai 2015,le porte-parole du président de la république dit que les directives ont été données aux institutions concernées pour tout mettre en œuvre afin que ces fonds soient retournés dans les caisses de l’Etat. A ce point le porte-parole de l’API affirme que cet organe a mis en place des mesures contraignantes pour éviter les détournements des fonds via les exonérations.
Quant au Porte-parole de l’OBR Jean Mvuyekure, ses agents sont en train de faire une planification afin de percevoir les impôts locatifs sans tricheries. Il ajoute qu’ils sont en train de mener des sensibilisations pour que les propriétaires des maisons fassent des déclarations correctes.
Concernant 13.000 employés de la fonction publique qui n’ont pas trouvé leurs dossiers à l’ONPR, le porte-parole invite l’ONPR à transmettre les listes pour vérification s’il n’ y aurait pas des fonctionnaires fictifs.
ECONOMIE
En matière du commerce, la question de la pénurie du sucre a été soulevée. Le porte-parole du ministère du commerce a indiqué que la SOSUMO n’est plus capable de satisfaire la demande d’une population en perpétuelle croissance. Selon le porte-parole du ministère de commerce, le gouvernement a un projet de réforme de la SOSUMO pour accroître la production du sucre. Pour assurer la stabilité des prix du sucre, le porte-parole fait savoir que le gouvernement encourage les opérateurs économiques à importer le sucre mais dans le respect des lois qui régissent le commerce extérieur.
EDUCATION
Dans le domaine de l’éducation, le porte-parole du ministère de l’éducation nationale Edouard JUMA s’est exprimé sur le problème des élèves de 9è année fondamentale et de 10 année classique ayant échoué au test d’entrée au cycle post fondamental. Il a indiqué à ce sujet que le gouvernement a promis seulement de permettre à ces élèves de repasser l’examen et qu’une liste de 16000 élève est déjà établie.
Pour la question du suivi de l’enseignement dispensé aux élèves réfugiés, Juma Edouard a fait savoir que l’Etat du Burundi soutient la formation des enfants du pays mais que cela dépend des relations avec les pays d’accueil et qu’une commission est à l’œuvre pour étudier l’équivalence des diplômes.
Pour la question de prêt-bourse qui hante les étudiants des universités, il demande aux parents de conseiller leurs enfants de ne pas suivre les mouvements de grèves en perspective pour une mesure qui ne les concerne pas.
En effet, le porte-parole de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique indique que cette mesure ne concerne que les lauréats de l’année 2016-2017 et que par ailleurs les étudiants de l’année 2014-2015 vont continuer à bénéficier de cette bourse.
ENERGIE
Concernant, le manque d’électricité qui s’observe dans la ville de Bujumbura, le porte-parole du ministère de l’énergie a indiqué que la cause profonde est due aux changements climatiques. Mais il a ajouté que l’Etat a pris la question en main en signant des accords de partenariat pour construire des barrages hydro-électrique. Pour ceux qui se lamentent que l’électricité n’est pas distribué de façon équitable, le ministère promet de faire des enquêtes pour revoir ce déséquilibre.
SPORT
Pour le stade prince Louis Rwagasore qui n’est pas réhabilité alors que celui-ci a des normes internationaux, le porte-parole du ministère de la jeunesse et de la culture dit que ce stade est inondé en cas de fortes pluies et on fait recours aux SETEMU pour balayer les étangs d’eau ou on emprunte le stade comme celui de Rumonge. Pour l’électrification de ce stade, elle répond que les projecteurs consomment beaucoup de courant, qu’il faut une cabine propre au stade et des études sont en cours .Concernant le droit d’auteur, elle indique que l’OBDA est à l’œuvre et demande aux artistes de faire enregistrer leurs ouvrages afin d’être protégées.
par rédaction info net