L’article de Le Soir ci après rapporte des mesures administratives prises contre un professeur dans sa profession qui tient des propos contre la légalisation de l’avortement sur le territoire belge. Voici un cas qui illustre à suffisance que la démocratie et la libre expression personnelle sont des notions qui sont relatives même dans des pays dits démocratiques occidentaux.
La nouvelle est tombée ce vendredi soir : l’Université catholique de Louvain a pris la décision de suspendre les enseignements de son chargé de cours invité Stéphane Mercier. En outre, l’université a décidé d’entamer une procédure disciplinaire à son encontre.
Pour mémoire, une vive polémique est née au début de cette semaine suite aux propos anti-avortement tenus par Stéphane Mercier devant ses étudiants. Dans un texte d’une quinzaine de pages intitulé « La philosophie pour la vie. Contre un prétendu droit de choisir l’avortement », l’enseignant s’était lancé dans un véritable plaidoyer « pro-life ». Il y indiquait notamment ceci : « L’ IVG, c’est un euphémisme qui dissimule un mensonge : la vérité, c’est que l’avortement est le meurtre d’une personne innocente ».
L’université se dit « interpellée au sujet d’une note utilisée dans le cadre d’un cours et rédigée par l’un de ses chargés de cours invités, Stéphane Mercier, sur le thème de l’avortement. ». Cette fin de semaine, les autorités de l’UCL ont entendu l’enseignant concerné. Elles ont décidé d’entamer une procédure disciplinaire à son encontre. L’instruction est toujours en cours. Il risque une sanction qui peut aller du rappel à l’ordre au licenciement pur et simple. En attendant, l’UCL a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre les deux cours dont Stéphane Mercier a la charge.
L’Université catholique rappelle que, « dans l’esprit de la loi dépénalisant l’avortement votée en 1990, elle respecte l’autonomie des femmes à poser ce choix, dans les circonstances précisées par le législateur. »
par Jovin Ndayishimiye
Avec Le soir.be