Ce rapport est le résultat des visites effectuées dans les institutions de l’Etat et dans certaines provinces du pays pour se rendre compte de l’étape déjà franchie dans le combat contre la corruption au Burundi. La justice est la plus indexée par les populations, suivie par les agents de la police de sécurité routière dénoncée par les usagers de la route dans le transport rémunéré. Le Ministre de la bonne gouvernance et celui des finances étaient invités pour répondre aux questions des députés. Pour éradiquer ce fléau, le Ministre de la bonne gouvernance appelle à la conjugaison des efforts.
Les députés ont pris le temps de poser des questions au ministre de la bonne gouvernance et celui des finances sur les différentes imperfections constatées dans la lutte contre la corruption, notamment la non application de la loi exigeant aux hauts cadres de l’Etat à faire une déclaration de leurs richesses à l’entrée comme à la sortie de leurs fonctions. Le ministre de la bonne gouvernance Serges NDAYIRAGIJE a fait remarquer que c’est à la cour d’interpeller les concernés à s’exécuter. On a aussi noté que la passation des marchés publics est très minée par la corruption au Burundi. Quant au Ministre des finances Domitien NDIHOKUBWAYO , il a précisé que les plaintes sur la taxation dite double par les commerçants qui paient l’impôt à l’Office Burundais des Recettes et par après à la commune ne sont pas fondées. Il fait savoir que la taxe imposée par l’OBR est déterminée par la loi, et la commune prélève les taxes sur les marchandises dans sa zone.
L’Office des Transports en commun OTRACO, a été également cité par les députés parmi les entreprises où la corruption est à un degré élevé surtout dans le contrôle technique des véhicules. Le secteur de la santé et de l’éducation ont aussi été cités parmi les plus corrompus dans le pays. Même si la corruption est très remarquable au Burundi, le Ministre de la bonne gouvernance affirme qu’il y a des progrès dans la lutte contre ce fléau. Le Ministre a expliqué en disant que dans une situation de sanctions prises par certains pays de l’occident, l’Etat du Burundi parvient quand même à fonctionner et à payer les salaires des fonctionnaires, un signe pour lui que le niveau de corruption est réduit dans le pays.
[ http://www.rtnb.bi/fr/art.php?idapi=1/2/58 : publié Samedi, le 25/03/2017 par HAKIZIMANA Mireille ]