Le plus grand symbole du tambour burundais s’est éteint

Le plus célèbre tambourinaire burundais, Antime Baranshamaje, a rendu son âme la nuit de dimanche à lundi à Bujumbura à 83 ans, trois ans après l’inscription du tambour burundais au patrimoine mondial de l’UNESCO et cela grâce à ses efforts.

Antime Baranshamaje est né en 1934 sur la colline Gishora de la commune Giheta en province de Gitega au centre du pays. Il a commencé à jouer et à danser au tambour encore très jeune et a par après fait aimer le tambour burundais à la jeunesse et aux burundais.

A 50 ans en 1984, il a été élu chef des tambourinaires sur sa colline, titre qu’il acquerra plus tard même au niveau national.

Une année après, en 1985, il a commencé à aller représenter le Burundi dans des concerts et foires culturels à l’étranger, notamment en Allemagne, en France, aux Etats-Unis, en Ouganda, en ex-Union Soviétique et en Afrique du Sud.

En 2014, il s’est rendu à Paris au siège de l’UNESCO où il a fait la démonstration sur comment l’on joue et l’on danse au tambour burundais, ce qui a permis à cette organisation onusienne d’enregistrer le tambour burundais au patrimoine mondial.

Le tambour burundais qu’il incarnait est dans la culture burundaise un patrimoine historique qui se jouait principalement à la cour royale ou lors des événements d’une portée de grande importance. Au fil des temps, il a commencé à perdre ce caractère sacré et à se jouer n’importe où, par n’importe qui et n’importe comment, mais depuis qu’il a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, les autorités burundaises ont promis de le réhabiliter et de le protéger.

French.china.org.cn |  le 10-04-2017