Au cours de ce débat, l’Ambassadeur Willy NYAMITWE et Conseiller principal chargé de la communication à la Présidence qui a ouvert ce débat ,a demandé aux participants d’être franc dans cette activité.
Selon lui, il n’y a pas de crise politique au Burundi seulement le Burundi connaît un problème politique. Toutes les institutions au Burundi fonctionnent normalement, aucune entité n’est paralysée et tout le monde vaque à leurs activités quotidiennes. Par contre, un pays qui a une crise politique est caractérisé par l’impasse institutionnelle, des troubles et des soulèvements populaires.
Sur la question de la non participation du Gouvernement du Burundi à la session du 16 au 18 février 2017 à Arusha en Tanzanie, le porte-parole du Président de la République, Jean Claude KARERWA NDENZAKO a indiqué que le gouvernement n’a pas participé à ses assises d’Arusha car il y avait eu une tentative d’inviter les gens poursuivis par la justice burundaise. Le dialogue inter burundais concerne les burundais tant à l’intérieur qu’à l’extérieur a-t-il indiqué.
Le Gouvernement du Burundi ne pose aucun préalable pour dialoguer, seulement, il y a une ligne infranchissable qui est le respect integral de la constitution de la République du Burundi et les résolutions des Nations Unies. Il ajoute en outre que les putschistes doivent être traités comme ceux d’ailleurs selon la résolution des Nations Unies.
Concernant la question des refugiés, le porte-parole du Président de la République leur lance un appel pour qu’ils regagnent le bercail. Ils les invitent à ne pas prêter oreille aux personnes caractérisées par des intérêts égoïstes. Quant à l’amendement de la constitution, personne ne peut s’inscrire en faux contre la volonté de la population car selon lui; seule la population a le droit d’amender la constitution.
S’agissant de la démolition des maisons à Gasenyi, il indique que depuis 2009, il y avait eu une interdiction de construire des habitations sur le terrain de 40 hectares qui abriterait les bureaux de la future présidence. Malheureusement, il y a eu ceux qui ont fait sourde-oreille et c’est regrettable a-t-il martellé. Il tranquillise la population victime qu’une commission a été mise en place pour trouver une solution pour ceux qui ont été délogés.
Selon Ambassadeur Willy NYAMITWE, les relations entre le Burundi et la Belgique ne sont pas mauvaises, seulement il y a des burundais qui y habitent qui ternissent l’image du Burundi en faveur de leurs intérêts. Pour les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux faisant état de 6000 militaires en cavale, Gaspard BARATUZA lève les soupçons de ces 6000 militaires déserteurs à la Force de Défense Nationale(FDN) en affirmant que c’est le pur mensonge.
Sur la question du fonctionnement des organes de presse, Jean Claude KARERWA indique que la presse a la fringale du sensationnel et accorde peu de place aux bonnes nouvelles. Il recommande de cesser devant l’émotionnel. Pour Ambassadeur Willy NYAMITWE, il y a eu une crise de confiance entre les institutions et les médias privés. Il recommande alors de renouer la confiance entre eux. Quant à la réouverture de la station BONESHA, il s’exprime en disant que c’est l’affaire de la justice et que le gouvernement ne peut que plaider à sa réouverture.
[ http://www.rtnb.bi/fr/art.php?idapi=1/2/192 : publié Mercredi, le 12/04/2017 par NKURUNZIZA Dieudonné ]