A l’attention du Directeur de RFI

Monsieur le Directeur,
Il y a quelques semaines, vos journalistes se réjouissaient que France Inter occupait la première place à l’audimat ,car elle était écoutée par des millions d’auditeurs. Peut être et je suis de ceux là. Moi,j’ai de très bonnes raisons d’écouter non pas France Inter, mais bien les informations que nous distillent vos journalistes.

Voici par exemple les pépites que nous a gratifiées une speakerine, en date de samedi 29 Avril 2017 à exactement 6Heures18-19 minute du matin.
Le 29 Avril de chaque année, est un jour de la commémoration et de souvenir du carnage perpétré par un régime militaire dictatorial, qui avait renversé la Monarchie et toutes les institutions du pays, pour s’arroger tous les pouvoirs de vie ou de mort sur le Peuple burundais.

La démocratie au Burundi naquit des cendres après des affrontements sanglants, car les révoltés des années 1994 voulaient un changement de régime dictatorial, pour instaurer la Démocratie, alors que les tenant des pouvoirs se battaient pour garder jalousement en place,le système dictatorial générateur d’avantages. Alors des batailles rangées. Pour ne pas s’exterminer mutuellement, les deux parties protagonistes arrivaient à un compromis de gouvernement démocratique. Celui-ci a failli être remis en cause par un malheureux coup d’Etat avorté le 13 mai 2015.La Démocratie l’a emporté sur l’aventure sans lendemain.

Que dit votre speakerine en date ci-dessus citée? Le Burundi s’isole, il y a des cadavres dans les rues, le Président a briqué un 3ème mandat, et il a instauré un régime dictatorial etc…Rien que ça! Tout ce qu’il faut pour attiser la haine du Burundi.
Monsieur le Directeur, ce n’est pas par hasard que votre speakerine lise sur les ondes de France Inter un papier que certains esprits irréductibles lui ont remis, pour masquer occulter ou brouiller les événements terribles de boucherie humaine qui se sont abattus sur le Burundi à partir de 1962,et particulièrement le 29 Avril 1972.

Votre speakerine, comprend-elle franchement le sens des mots: Régime dictatorial? De par le monde, il n’y a qu’au Burundi où il y a un régime dictatorial? Beaucoup de pays pourraient bien s’inspirer du Burundi nouveau actuel! Cette speakerine voit la paille dans l’œil du régime du Burundi, mais pour des raisons qui lui sont propres, elle ne voit pas la poutre de baoba ou de sekoya qui obstrue l’œil de certains régimes! Sait-elle ce qu’est le Burundi? Connait-elle la situation géographique du Burundi? Connait-elle l’histoire du Burundi? A-t-elle lu au moins une seule ligne de la Constitution du Burundi? Il serait intéressant pour cette speakerine de bien apprendre l’histoire du Burundi au lieu de nous répéter les mêmes maux dont elle ignore la genèse. Quant au mandat qu’on lui a suggéré, je la renvoie auprès de Cohen ou de Guetaz auxquels j’ai envoyés la Constitution du Burundi et les Accords d’Arusha. Lorsqu’elle aura lu tous ces documents, elle pourra ranger son CD de mandat, mandat, et mandat.

Afin que cette speakerine ne continue pas à servir de courroie de transmission à certains individus qui sont tapis dans l’ombre, qu’elle comprenne bien ceci: le Burundi comprend trois ethnies: les Hutu, les Tutsi et les Twa, sans oublier les Naturalisés. En foi de quoi, ce n’est pas un accident génétique de naître hutu, ce n’est pas une erreur chromosomique de venir au monde tutsi, ce n’est pas un accident de la nature de voir le jour Twa. Le Burundi n’a pas besoin de domination d’une ethnie sur une autre comme c’était le cas depuis des décennies, et qu’il a fallu verser du sang pour que les choses changent. Le Burundi a besoin des compétences de chacun pour se hisser dans l’échelle de développement. Que chacun de ces composantes ethniques apporte sa pierre à l’édifice pour le développement et la reconstruction du pays: TOUS ENSEMBLE;TOUS ENSEMBLE,TOUS ENSEMBLE.

Les nostalgiques continuent à utiliser les médias pour saboter l’action du Gouvernement, en utilisant les journalistes qui se laissent convaincre ,tel que la speakerine du samedi matin 29 Aril 2017 à 6Heures 18-19 minutes. Dividente ut impera, ne sera plus le credo au Burundi. Les Burundais d’aujourd’hui ont recouvré les sens: ceux qui étaient malentendants ou sourds entendent, ceux qui étaient malvoyants ou aveugles, aujourd’hui ils voient, ceux qui étaient bègues ou muets, maintenant ils parlent. Le changement au Burundi est irrévocable; Les journalistes de France Inter devraient s’assurer que les papiers qu’on leur glisse discrètement pour les lire sur les ondes, émanent des personnes acharnées à semer la confusion sur le Burundi.

Monsieur le Directeur, il serait souhaitable que vos journalistes voient le Burundi actuel d’un œil avisé et non d’un œil vicié complaisant en diffusant de fausses informations mal renseignées ou à caractères trouble dans les esprits.
Que vos journalistes parlent, nous les écouteront et noue leur écrirons.
Un auditeur fidèle et pas content de désinformation de votre speakerine ci-dessus nommée.

Dr Nderagakura