Selon le journal La Libre Belgique qui en fait sa une, le juge belge, Michel Claise vient d’être désigné par le parquet de Bruxelles pour mener une instruction visant Alexis Thambwé.
Et ce, suite à la plainte introduite par l’avocat Alexis Deswaef, ténor de la ligue des droits de l’homme, à la demande de plusieurs personnes de nationalité congolaise.
Ces dernières sont des proches des 50 victimes, surtout des femmes et des enfants d’un Boeing 727 de la compagnie Congo Airlines abattu par un missile Sam 7 le 18 octobre 1998 aux abords de la capitale de la province du Maniema.
Les plaignants reprochent à Alexis Thambwé d’avoir revendiqué l’attentat au micro de Radio France Internationale, le lendemain de la tragédie.
A l’époque, Alexis Thambwé faisait partie de la direction du Rassemblement congolais pour la démocratie, un mouvement rebelle, soutenu par le Rwanda et l’Ouganda, en guerre contre Kinshasa.
Sur RFI, Alexis Thambwé avait justifié le tir du missile en affirmant que l’avion était en phase d’atterrissage avec des militaires du camp gouvernement à son bord.
Version démentie catégoriquement par les responsables de Congo Airlines selon qui, l’avion était au contraire en train de décoller avec à bord des civils, qui fuyaient les hostilités.
Selon le journal belge, si la thèse de l’accusation est retenue, c’est un acte terroriste qui aurait été perpétré par le RCD.
D’où le chef d’inculpation de crime contre l’humanité.
L’affaire est embarrassante à plusieurs titres pour Alexis Thambwé qui possède une résidence à Uccle dans la banlieue de Bruxelles.
Déjà, croit savoir La Libre Belgique, le nom d’Alexis Thambwé avait circulé le mois dernier parmi ceux des officiels congolais susceptibles d’être frappés de sanctions européennes.
En définitive, son nom n’avait pas été retenu. Nul ne sait si ce sera le cas une prochaine fois.
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