Belgique – Burundi: 100 ans de bas coups

En l’année 1917, une peuplade barbare dite belge, mi-wallon mi-flamande, mi-figue mi-raisin, incapable de se gouverner toute seule au point d’aller chercher le roi à l’étranger, a commencé à occuper le Burundi, après avoir chassé les colons allemands par l’intermédiaire des tirailleurs congolais. Cent ans qui ont bouleversé notre pays le Burundi dans tous les domaines. Dans l’aire scientifique, le Burundi avait ses ingénieurs métallurgistes, qui roulaient l’industrie de l’armement (icumu, ikimito,inkota, imyampi) au point que chaque citoyen mâle était à tous les effets un soldat réserviste à disposition du roi pour la défense du territoire. Les mêmes entrepreneurs fournissaient aussi du matériel agricole (isuka, umuhoro, inyabuhoro) et les instruments domestiques (uruhindu, urutakare, urushinge, imbugita, intsinga, ishoka). Cette industrie, au lieu d’être améliorée, fut complètement anéantie au profit des produits importés de Belgique, et nos scientifiques disparurent. Un grand drame.

La grande dévastation s’observe dans le domaine politique. Le Royaume du Burundi avait tissé un équilibre politique et social sans égal. Mais la Belgique voulut façonner le Burundi à son image de pays schizophrène, où les wallons et les flamands se sont toujours affrontés. Alors il inventa de toutes pièces la hiérarchie des ethnies, qui fut appliquée dans les nominations aux postes de gouvernement par le Résident, mais aussi malheureusement dans le recrutement des enfants qui devaient fréquenter l’école, par l’Eglise qui en avait le mandat, principalement par le très zélé Monseigneur Classe. Ainsi, les Hutu furent éloignés des fonctions de gouvernement, et l’avenir de leurs enfants hypothéqué parce que les belges leur avaient barré l’accès au savoir. Cette semence de haine germera, grandira, puis deviendra le grand arbre aux fruits rouge écarlate, desquels coulent des fleuves de sang de burundais, de 1962 à nos jours.

La Belgique, petite de taille, fut aussi petite d’idées. Tandis que l’Angleterre tissait des liens civils avec ses anciennes colonies indépendantes, en favorisant leur développement et la paix (Kenya, Tanzanie, Nigeria, Ghana), la Belgique se mit à égorger l’un après l’autre les pères de l’indépendance (Lumumba, Rwagasore). Il continua à semer la zizanie, allant jusqu’à financer le génocide contre les Hutu de 1972. Pour boire la coupe jusqu’à la lie, la Belgique non seulement ne s’est pas éloignée d’un centimètre de ses erreurs d’il y a cent ans, mais elle persévère dans la persécution du peuple burundais, d’un gouvernement où tout le monde est représenté ; elle s’est pétrifiée dans l’utopie hitlérienne de la race pure, arienne ou assimilée, qui doit gouverner, malgré les ravages qu’elle a causés en Occident, et particulièrement en Belgique. Le Président Pierre Nkurunziza est victime de la myopie de ce petit pays, ou plutôt des quelques ogres qui y habitent comme Louis Michel et ses tentacules dont la marionnette d’ébène, Cécile Kyenge.

La désorganisation de la RDC, l’acharnement sans vergogne de la Belgique contre le Burundi (elle se cache derrière l’UE, et se fait représenter à l’ONU par la France) démontrent amplement la nuisance de ce pays, et son inutilité dans les rapports entre nos pays. L’Angleterre a laissé des chemins de fer et des industries, la Belgique a laissé derrière elle la brousse et les pleurs. La grandeur d’un seigneur se reconnait par la tenue de ses valets. La Belgique a été un colonisateur misérable ; misérable il le reste cent ans après.

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