On se croirait dans les années 70, 80 au plus fort du fameux u et i, où la province de Bujumbura récoltait des miettes au concours national. C’était une autre époque et ici les raisons sont maintenant connues: Une certaine discrimination savamment orchestré par les dirigeants de l’époque: agateka iyo kamye, parfois on entendait cette lancinante et péremptoire phrase.
Mais aujourd’hui, il me semble que nous sommes entrés dans une autre époque? Qu’est ce qui fait que Bujumbura s’en tire à si mauvaise fortune quant à l’éducation primaire de ses rejetons?
Qu’est ce qui manque? Que fait l’inspection scolaire? Que font les communes? Que font les dirigeants provinciaux.
Une des raisons avancées, il semblerait que les enseignants orientés dans cette province ne seraient pas des natifs! Il y aurait des facilités offerts à ceux qui ont le bras long qui se font orienter dans la région pour pouvoir continuer leurs études universitaires en cours du soir dans les universités qui pilulent maintenant dans la capitale Bujumbura. Ainsi, ils auraient moins de temps pour s’occuper réellement de leur tâche d’enseignants.
Les autorités provinciales toutes confondues devraient se pencher sur la question, en partant des parlementaires en passant par le gouverneur et les communes et en terminant par l’inspection scolaire. Pour celle ci, déceler le pourquoi de la non performance de cette province.
Les habitants de Bujumbura finiront par croire qu’ils sont des citoyens de seconde zone, si on se souvient que partout où l’on a fait passé l’électricité par pilonnes à haute tension, on n’a jamais voulu y laisser un petit transfo pour l’électricité locale, et l’eau de Kinuke et de Ruhata qui va alimenter les belles villas de Gatoke et Kinindo sans que les habitants de Nkondo et Giteramo puisse avoir une seule goutte de cet or bleu sorti des entrailles du mont Mboza. ce genre de mésaventure devrait ne plus arriver surtout si nous nous targuons de vivre dans une démocratie.