M. Nduwimana a indiqué qu’il venait d’effectuer une visite à Dar-Es-Salam après que le facilitateur Mkapa ait envoyé sa délégation qui l’avait rencontré ici à Bujumbura avec laquelle ils avaient discuté sur la suite du processus de dialogue inter burundais. Il a ajouté qu’après leurs discussions, il a semblé à Mkapa qu’il serait mieux de se rencontrer face à face pour pouvoir discuter des différentes questions pour faire avancer ledit processus de dialogue.
Rappelant que l’institution de l’ombudsman a entre autres missions, des missions de paix, de réconciliation, de rapprochement des forces politiques et sociales, M. Nduwimana a signalé que ce sont ces missions qu’il a essayé de remplir depuis le mois de mai 2017 quand il a réuni tous les acteurs politiques Burundais. Il a ajouté qu’il a également organisé une retraite politique au mois de juin, et a fait un déplacement vers l’extérieur où il a rencontré à Helsinki en Finlande certains politiciens qui sont à l’extérieur.
M. Nduwimana a indiqué que fort de toutes ces rencontres, M. Mkapa s’est dit qu’il serait bien de le rencontrer pour qu’ils puissent échanger et que probablement leurs échanges pouvaient faire avancer le processus
L’ombudsman Burundais a indiqué avoir exprimé au facilitateur sa vision par rapport à ce processus, ajoutant que ce dernier a apprécié la démarche de l’Ombudsman de réunir les différents partenaires Burundais. M. Nduwimana a annoncé qu’il a indiqué au facilitateur qu’il serait bien que ce dialogue soit clôturé avant la fin de cette année pour qu’il n’y ait pas d’interférence avec les autres grands moments que le peuple Burundais attend, notamment la révision de la Constitution et les élections de 2020.
L’ombudsman du Burundi a, à cet effet, signalé que M. Mkapa a promis qu’au plus tard au mois d’octobre, il va pouvoir convoquer une session où répondront tous les acteurs et tous les partis politiques agréés pour qu’il puisse leur annoncer la formule de clôture de ce dialogue.
S’agissant de ceux qui vont répondre à cette session, l’ombudsman a indiqué qu’il a demandé au facilitateur de faire la part des choses et de distinguer deux catégories, la 1ère étant celle des politiciens qui ne sont pas poursuivis par la justice au moment où la 2ème concerne ceux qui sont poursuivis par la justice. Pour M. Nduwimana, ces derniers sont moins nombreux par rapport à ceux qui ne sont pas poursuivis.
Pour l’ombudsman Burundais, ces politiciens qui sont poursuivis par la justice devraient plutôt être courageux et répondre à la justice et au cas échéant, demander pardon au peuple Burundais, car ils ont posé des actes criminels. Il revient à la justice, selon lui, d’analyser s’ils doivent être blanchis où condamnés.
SOURCE : http://burundi.gov.bi/spip.php?article2755