D’après les projections de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), le référendum constitutionnel vers lequel nous tendons pourra avoir lieu au mois de mai 2018, la date devant être précisée par un décret présidentiel appelant le peuple burundais à se rendre aux urnes.
Cette information a été rendue publique, vendredi dernier, par le président de ladite Commission Pierre Claver Ndayicariye, lors des consultations entre la Ceni et ses partenaires électoraux en vue de la mise en place des Commissions électorales provinciales indépendantes (Cepi) pour le référendum constitutionnel en question, devant adopter le projet de réforme constitutionnelle dont la campagne de vulgarisation et d’explication a été officiellement lancée, le 12 décembre 2017, en commune Bugendana, dans la province de Gitega, au centre du Burundi, par le président de la République Pierre Nkurunziza.
Au moment où nous vous proposons cet éditorial, la campagne de vulgarisation et d’explication du projet de réforme constitutionnelle se poursuit sereinement à travers tout le pays où les élus du peuple occupent le devant de la scène dans cette noble et louable opération, répondant ainsi à l’invitation du gouvernement du Burundi qui, dans un communiqué rendu public le 11 décembre 2017, appelle «tous les Burundais en général, et les hommes politiques en particulier, à s’inscrire dans la logique de la paix et du patriotisme en participant à ce processus qui constitue une étape importante des préparatifs des élections de 2020 dont il garantit le caractère inclusif et un climat apaisé».
Événement politique d’importance capitale, le référendum constitutionnel en vue sera l’expression d’une saine volonté populaire qui ouvrira une page d’une nouvelle ère de développement politique et institutionnel dont l’issue sera une démocratie renforcée, répondant en écho aux justes attentes de la société burundaise ; avec toujours un chef de l’Etat ayant les pouvoirs qui lui assurent une capacité de prendre des décisions qui engagent le destin de la nation, un chef de l’Etat qui exerce un contrôle sur toutes les questions fondamentales du pays en faisant, notamment, appel au peuple par voie de référendum. Le président de la République continuera à incarner l’unité de la nation, jouera toujours le rôle d’arbitre intégral, avec le peuple, se situant au-dessus des courants de pensée et d’autres clivages politiques dans l’intérêt de l’unité nationale dans toutes ses dimensions.
Le pays sera toujours doté d’un parlement véritablement représentatif du peuple burundais, c’est-à-dire naturellement traversé par les différenciations qui le caractérisent et qui, donc, aura en son sein des sensibilités politiques différentes au sein desquelles le gouvernement continuera à trouver une large majorité pour pouvoir s’y appuyer. Les élus du peuple assumeront toujours pleinement leurs missions de législateur et de contrôle de l’action gouvernementale.
Enfin, le gouvernement poursuivra sa noble et lourde tâche d’arrêter, de coordonner et d’exécuter un programme ; un programme gouvernemental étant un ensemble de choix, de décisions et d’actes à finalités politique, économique et sociale.Au rythme actuel des préparatifs, nous pouvons nous autoriser de penser que le prochain référendum constitutionnel prendra la forme d’un véritable plébiscite, constituant ainsi un pas de géant vers la consolidation de la démocratie.
Louis Kamwenubusa