CES BURUNDAIS SANS PLUS DE REPÈRE. Par Edmond Sayinguvu
Il s’agit de quelques Burundais de la diaspora aujourd’hui désorientés, jusqu’à détester même leur mère patrie. S’agit-il des nostalgiques du passé qui ont raté le rendez-vous de la réconcilliation ou des partisans politiques sans lendemain ?
Les Tares de la Norvège .
Partout dans le monde, le plus grand problème des migrants appelés diasporas est de se trouver une identité et un cadre légal d’expression dans leurs pays d’acceuil. Un autre souci non des moindre , c’est la désinformation face au désir ou plutôt à la soif de savoir ce qui se passe au pays. Les plus malins et sages se sont organisés et ont adhéré à des associations de la diaspora, comme l’Association Internationale de la Diaspora Burundaise ( AIDBU) qui unit la diapora burundaise du monde entier, au moins pour avoir un cadre d’expression et une appartenance sociale dans les societés occidentales individualistes. Des Burundais qui n’ont pas suivi la génèse de l’AIDBU, visiblement aussi mal intentionés , disent à tord que cette association internationale est une création du parti CNDD-FDD. Ce sont des hérétiques !
En Norvège, le torchon brûle : un petit groupe de tares désorientés et à la recherche d’identité s’est approprié une association dédiée à la solidarité des Burundais de la Norvège pour en faire un cadre d’expression à caractère politique avec un cachet divisionniste. Désigné pour la circonstance, un certain Niyongabo Sylvanus est chargé de diffuser des messages anti-burundais . C’est lui qui appelle les Burundais de la Norvège à sabotter les rencontres avec l’Ambassade de la République du Burundi à Oslo , et prend plaisir à plaider pour un refus d’une aide au gouvernement burundais représenté par son Ministre de l’intérieur, l’Honorable Nduwimana Edouard. Pourtant, malgré les divergences de tout genre entre les acteurs politiques , la société civile y comprise, tout le monde tend à s’accorder sur deux points : les divisions ethniques appartiennent au passé , et il n’y a aucune raison de plaîder pour le blocage des aides au pays. Par ailleurs, demander un refus d’un financement destiné à l’organisation des élections, c’est s’opposer à ce que les citoyens burundais se choisissent leurs dirigeants en 2015. D’un coup , l’on comprend facilement pour qui Sylvanus et compagnie roulent. Pourqoui alors agir sous une identité usurpée et au nom d’une association volée ? Les Burundais de la Norvège et l’Ambassade d’Oslo devraient faire attention.
La diaspora burundaise convoquée à Bujumbura
La rencontre vient à point nommé et il faut saluer l’initiative prise par le département de la diaspora qui organise une semaine dédiée à la diaspora burundaise du 28 au 31 juillet prochain. Beaucoup plus que les sujets à aborder, qui pour le reste sont très intéressants, le gouvernement burundais appelle sa diaspora à aller se désaltérer à la source. Et les tares , désorientés et soifs de la vraie réalité, iront-ils ou vont-ils boycotter le rendez-vous ? Sylvanus, va-t-il signer une pétition appelant la diaspora à ne pas faire le déplacement ? Ils feraient mieux d’y aller : le dialogue, n’est ce pas ce que prônent tous les acteurs politiques ? Discuter du dévelopement de la mère patrie plutôt que de demander aux bailleurs de ne pas aider le pays, c’est ce que les tares vont apprendre. Bujumbura, c’est aussi un rendez-vous pour la réconcilliation, toute la diaspora y est convoquée, les désorientés y retrouveraient les repères.
Par Edmond Sayinguvu
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