La jeunesse, pilier du développement

Photo : ABP

SOCIETE, SECURITE –  LA JEUNESSE BURUNDAISE DEVIENT PETIT A PETIT CAPITALISTE

BUJUMBURA, 21 déc (ABP) – Le Centre d’alerte et de Prévention des conflits (CENAP) en partenariat avec Interpeace a organisé jeudi le 21 décembre 2017 à Bujumbura, un forum national de deux jours consacré à la présentation des résultats de la recherche sur les aspirations des jeunes pour le Burundi de demain, a-t-on constaté.

Dans son discours, la directrice générale de la Jeunesse, Mme Anathalie Miburo (photo : 2ème à partir de la droite), qui avait représenté le ministre ayant la jeunesse dans ses attributions, a indiqué que le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture s’est fixé un objectif d’appuyer les jeunes pour qu’ils puissent se développer, que ça soit les jeunes instruits ou ceux qui ne le sont pas.
Le ministère a décidé de travailler avec assiduité pour que les Burundais en général et les jeunes en particulier sachent d’où ils viennent et où ils vont, a-t-elle dit, ajoutant que les grands projets du ministère concernent surtout comment initier les jeunes à élaborer eux-mêmes leurs projets et ne pas compter sur l’extérieur.
Mme Miburo a fait savoir que pour y parvenir, le ministère organise souvent des ateliers à l’intention des jeunes dans le but de dialoguer sur la vie de tous les jours, le patriotisme, les valeurs culturelles du pays et les bonnes mœurs. Beaucoup de projets ont été réalisés et d’autres sont en cours et le ministre va bientôt les mettre en application, a-t-elle signalé.
Quant à la directrice adjointe du CENAP, Mme Libérate Nakimana, elle a déclaré que la jeunesse est le pilier du développement des familles et du pays voire même du monde entier. La clairvoyance, la connaissance et la volonté sont nécessaires dans la vie quotidienne du pays. C’est la raison pour laquelle chaque parent et tout le pays souhaitent que les jeunes se développent tout en ayant l’espoir sur leur avenir, a-t-elle souligné.
Selon Mme Nakimana, le travail réalisé avec les jeunes à travers tout le pays ont montré que beaucoup de jeunes ont des projets à réaliser, en plus, a-t-elle ajouté, ils sont déterminés à se développer et développer le pays mais ils se heurtent à des défis.
M. Serges Ntakirutimana a, dans sa présentation sur l’étude faite sur les aspirations des jeunes pour le Burundi de demain, indiqué que concernant les aspirations au bien-être, 57,3% des jeunes rencontrés aspirent à vivre et grandir en paix. Leur rêve est de vivre et grandir dans un pays à l’abri de la peur, réconcilié définitivement avec son passé.
Concernant les aspirations au bien-être matériel, les études ont montré que 56,6% aspirent à avoir beaucoup d’argent, 45,5% aspirent à avoir une moto, 19,6% avoir une belle voiture, 19,7% aspirent avoir un vélo. Parmi ces derniers, 61,7% déclarent même épargner pour le futur et 88,5% aspirent à devenir membres d’une coopérative, a-t-il ajouté.
Selon toujours M. Ntakirutimana, ce sentiment de satisfaction se rencontre principalement dans les zones rurales (56,2%) et beaucoup moins en milieu urbain (46,1%), ajoutant que le niveau des jeunes qui aspirent à manger trois fois par jour est plus élevé en milieu urbain (19,2%) qu’en milieu rural (16,3%).
M. Ntakirutimana a également fait savoir que les jeunes aspirent aussi à l’épanouissement économique et social du pays où les études ont montré que 69% d’entre eux croient que le pays pourra atteindre un plein essor, en misant principalement sur son potentiel agricole et pastoral. D’après les études, a-t-il ajouté, les jeunes sont convaincus que l’on peut vaincre la faim et les aléas climatiques avec un peu plus d’ingéniosité, produire en surplus, nourrir sa propre population, exporter le reste dans les autres pays mais aussi créer du travail et des richesses et augmenter le volume des recettes.
S’agissant des emplois préférés, a toujours indiqué M. Ntakirutimana, la majorité des jeunes aspirent à travailler dans le secteur médical (30,6%) où les filles sont nombreuses que les garçons, 37,6% contre 23,2%. Autre constat est que les jeunes des zones rurales choisissent le métier d’enseignant (14,4%) contrairement à ceux du milieu urbain qui ne sont que 6,3%. Ces derniers aspirent beaucoup plus aux banques et assurances (12,4%) contre seulement 9,3% dans les zones rurales, a-t-il dit, ajoutant que la majorité des jeunes envisagent de devenir des salariés de l’Etat (43,1%).
Signalons que les participants à ce forum sont venus de toutes les provinces du pays, a-t-on appris.

SOURCE : http://abpinfos.gov.bi/spip.php?article5604