La chine est devenue un acteur économique majeur au Burundi

La Chine occupe la première place dans les importations du Burundi en 2017, apprend-on d’un rapport publié mardi à Bujumbura par l’Institut des Statistiques et des Etudes Economiques du Burundi(ISTEEBU) sur l’état des lieux des importations burundaises au cours du 3ème trimestre de l’année passée(juillet, août et septembre 2017).

L’ISTEEBU est un établissement paraétatique dépendant directement du ministère burundais à la Présidence chargé du Plan et de la Bonne Gouvernance.

Ce rapport, consulté par Xinhua, précise d’emblée que les importations du Burundi analysées par continent au cours du troisième 2017 sont largement dominées par les produits en provenance de l’Asie avec la Chine en tête dans des proportions évaluées à 13, 5% des produits importés au Burundi, suivie de près par l’Inde pour une part de 12,6%.

Selon l’ISTEEBU, au 3ème trimestre 2017, les importations burundaises en provenance de la Chine, malgré une baisse de 32,1% en comparaison avec la même période en 2016, ont occupé la première place.

Le rapport fait remarquer aussi que par rapport à la période correspondante en 2016, la structure des principaux pays des importations burundaises a légèrement changé au 3ème trimestre 2017. Car, explicite le rapport, la Chine est restée le premier pays des importations du Burundi, suivie de l’Inde, la Tanzanie, le Kenya, l’Ouganda, les Emirats Arabes Unis et la France.

En revanche, les pays tels que l’Egypte, la Turquie et l’Angleterre apparaissent comme de nouveaux partenaires du Burundi au cours du trimestre sous analyse.

En comparaison avec la situation qui a prévalu à la même période en 2016, les importations burundaises vues par continent au 3ème trimestre 2017 et provenues d’Asie, d’Amérique, d’Asie, d’Afrique et d’Europe ont, selon l’ISTEEBU, augmenté respectivement de 14,4%, 66, 4%, 18, 8% et 5,9% ; alors que pour l’Océanie, elles ont enregistré une baisse de 17, 7%.

Le rapport fait remarquer en outre que malgré une croissance de 19,6% des exportations burundaises au cours du 3ème trimestre 2017, le déficit de la balance commerciale s’est accentué de 14,3% comparativement à la même période de 2016 parce que les importations ont affiché une courbe ascendante dans des proportions de 15,3%.

Par rapport à la même période en 2016, une analyse des neuf premiers mois de 2017 montre que le déficit de la balance commerciale burundaise « s’est davantage creusé » en augmentant de 22,3%, a expliqué l’ISTEEBU.

Cette situation s’est répercutée sur les résultats annuels, poursuit l’ISTEEBU, révélant que le déficit a atteint un montant de 289, 50 milliards de francs burundais en 2017, contre 253, 4 milliards en 2016.

Le rapport indique également qu’au 3ème trimestre 2017, de même qu’à la même période en 2016, il existe une convergence sur certains produits qui gardent les premières places sur le palmarès des importations burundaises.

Les produits ainsi cités sont le carburant, les médicaments, les engrais minéraux ainsi que les voitures de tourismes et autres véhicules automobiles, leur parts trimestrielles en 2017 et en 2016, étant d’environ 30% du volume global des importations trimestrielles pendant les deux dernières années.

Par ailleurs, fait remarquer l’ISTEEBU, comparativement à la même période de 2016, les exportations domestiques burundaises ont augmenté de 23,2% en termes nominaux.

En effet, elles ont passé de 59, 5milliards de francs burundais(FBU) en 2016 à 73, 3 milliards FBU en 2017 ; une hausse s’expliquant principalement par l’augmentation des exportations de l’or, du thé, du tabac et de la bière. Cependant, note le rapport, entre les deux périodes, les ventes du café burundais ont enregistré une chute de plus de 20%.

French.china.org.cn |  le 17-01-2018