Les billets d’Antoine Kaburahe. – Ce qui s’est passé hier porte un nom : « terrorisme ». Un terrorisme « aveugle ». D’ailleurs , il n’existe pas un terrorisme « éclairé ». Rien, aucune cause ne peut justifier que l’on s’en prenne à des personnes innocentes , de simples citoyens qui attendent leurs bus de retour d’une journée de labeur. Au Burundi, ou ailleurs, hier, aujourd’hui et demain, rien ne peut justifier le terrorisme comme celui de ce mardi soir à Bujumbura. Des scènes qui renvoient aux années noires de notre histoire.
Souhaitons que des enquêtes soient menées rapidement pour identifier les responsables et les traduire devant la justice, afin de les confondre devant les Burundais. Car ceux qui ont tué hier méritent le châtiment et notre mépris. Ce ne sont pas des « guerriers », des « héros » ou des « combattants de la liberté. » Ce sont des lâches qui s’en prennent à une population sans défense. Les « héros sont ceux qui font la paix et la construisent », disait Nelson Mandela.
Dans ces heures difficiles, souhaitons-nous de garder la tête froide, la sérénité, l’unité, la compassion envers les victimes et les blessés. Si les terroristes instillent la peur et la méfiance dans la population, ils auront gagné. Ils ne doivent pas, ils ne peuvent pas gagner.
Par Antoine Kaburahe