L’une des nouvelles à la une concerne Jean Minani avec le reste de son groupuscule CNARED. Nous l’avons toujours dit, « on ne peut pas donner ce qu’on n’a pas ». On lutte pour la démocratie quand on est démocrate, on lutte pour la bonne gouvernance quand on est juste. Or l’image du CNARED est une combinaison linéaire des images de Minani et ses copains qui se croient être des défenseurs de la démocratie au Burundi alors qu’ils sont loin de l’être au sein de leur groupuscule. Quand Nditije, Bamvuginyumvira, Hatungimana et Mugwengezo pleurnichent sous le froid du cul de chat, battant les ailes sans décoller comme des albatros hurleurs hyper affamés sur le sol des wallons-flamands, « ngo Minani araturyanye amafaranga y’abazungu ». Quelle honte de voir des gens qui ont occupé des hautes fonctions du pays se ridiculiser dans des pays étrangers bapfa « boulghour » ou Mburuguli. Évidemment que certains diront que c’est la faute du « troisième mandat » comme si « trois » est fatal pour les Burundais comme les trois doigts de l’UPRONA de l’époque et le trois du trio Micombero-Bagaza-Buyoya.
En prenant Jean Minani comme président du groupuscule CNARED, avaient-ils oublié que ce même Minani qui sur radio Rwanda à Kigali en 1993 appelait les « Inziraguhemuka à venger l’assassinat du Président Ndadaye et que par après ce même Minani a coopéré avec Jean Bikomagu ? Avaient-ils oublié que ce même Minani qui à partir de Dar Es Salam criait haut et fort que Buyoya est un génocidaire et que par après ce même Minani a coopéré avec Buyoya pour écraser les dirigeants du FNL ? Avaient-ils oublié que ce même Minani qui à Kirundo après les élections de 2005 appelait les Inziraguhemuka à prendre les armes pour s’opposer à la victoire du CNDD-FDD et que par après il est devenu le partenaire du CNDD-FDD ? Quel Burundais ne sait pas que Jean Minani a des allures politico-économiques comme le volcan de Nyarugongo ?
De toute façon « Ababipfa n’ababisangiye », mais le plus simple de tout, serait de prendre le chemin de retour au Burundi et vivre dignement à l’instar de Ntibantunganya, Nzomukunda, Basabose et autres. La démocratie ça se construit sur terrain et non sous les effets des leffes, des jupilers, des frites et des vins de Bruxelles. On n’est pas obligé d’être toujours sous la table d’un belge pour quémander le pouvoir à Bujumbura. Ce n’est autre que la confirmation des dires des Occidentaux, que finalement l’Afrique n’appartient pas aux Africains. Comme disent les chinois, « Chaleur pour tous, froid pour soi ».
L’autre nouvelle qui circule sur les réseaux sociaux concerne le « boucher des humains », un certain Clément NKURUNZIZA qui dirigé l’Association des Etudiants de l’Université du Burundi et qui était le planificateur du massacre sans non des étudiants hutu du au en 1995. Celui qui a dit que « quelque soit la longueur de la nuit, le soleil finit par se lever ». Le sang des innocents étudiants hutu mutilés, égorgés et déchiquetés par leurs collègues tutsi sous le soutien et supervision de l’armée mono ethnique Tutsi de l’époque, commence à faire des effets indésirables. Clément NKURUNZIZA qui se croyait à l’abri, serait sur le point de regretter fort ses crimes de sang. Refugié aux USA, il serait menacé d’expulsion vers le Burundi pour payer sa dette de sang. Ce qui est bizarre ou paradoxe, c’est de voir certains burundais qui vilipendent le pouvoir de Bujumbura de commettre des crimes contre la population, restés bouches cousues quand à la question des massacres des étudiants hutu de 1995. Certains tentent même de soutenir ce Clément NKURUNZIZA. A vrai dire la problématique burundaise est très compliquée, elle prend la couleur en fonction de l’ethnie de la victime, elle prend l’ampleur génocidaire quand il s’agit d’un tutsi tué ou recherché pour ses crimes et zéro ailleurs. Nous aurions aimé savoir le point de vue de Teddy Mazina, de Pacifique Nininahazwe, de Vital Nshimirimana et autres sur ce cas de Clément NKURUNZIZA. S’ils sont réellement contre l’impunité, s’ils sont réellement partisans de la justice pour tous, c’est le moment de le prouver.
Par Roberto Bacinoni