Vers la validation de la PANEJ

Mardi 22 juin 2021 le ministère de la Fonction publique, du Travail et l’Emploi a organisé un atelier de validation du Plan d’action national pour l’emploi des jeunes (PANEJ). Cette activité a été rehaussée par la présence du Premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni.

Un des objectifs majeurs du Panej est de réduire considérablement le chômage en facilitant l’accès à l’emploi pour les jeunes burundais âges de 18 à 35 ans.

Ce programme compte créer 545.456 emplois. Le coût de sa mise en œuvre est estimé à plus 160 milliards BIF. Soit un investissement annuel attendu de plus 40 milliards BIF.

Ce Plan d’action national pour l’emploi des jeunes est élaboré pour un cycle de 4 ans allant de 2021 à 2025. Il va appuyer et valoriser les initiatives des jeunes.
Il est articulé autour de sept orientations stratégiques notamment l’adéquation entre la formation et les besoins sur le marché du travail, l’amélioration de la gouvernance du marché en faveur des jeunes, la dynamisation du secteur privé et l’amélioration du climat des affaires,…

Pour Domine Banyankimbona, la ministre chargée de l’emploi il faut que ce plan d’action reflète les réalités sociales, économiques du pays pour que sa mise en œuvre soit possible.
«Les actions prioritaires proposées dans ce document tiennent compte des ressources disponibles et de toutes les couches de la population burundaise », a-t-elle fait savoir.

« Nous avons privilégié l’approche inclusive en mettant en place deux cadres multisectoriels pour s’assurer des apports sectoriels et du bon suivi de ce processus », a-t-elle précisé.
Il y a un comité technique et de pilotage dont les membres proviennent de tous les ministères sectoriels de la superstructure du secteur privé, des partenaires sociaux et des partenaires techniques et financiers.
Le document propose des actions spécifiques selon les axes prioritaires des jeunes scolarisés ou non scolarisés, des jeunes femmes et des personnes vivant avec le handicap.

Les programmes et les projets proposés dans ce plan d’action pour l’emploi des jeunes sont essentiellement dominés par les projets d’entrepreneuriat, la création des infrastructures publiques tels que les routes, les barrages et la protection de l’environnement, le traçage des courbes de niveau, l’hygiène et l’assainissement.

L’Etat a réservé une place de choix à la jeunesse

Le gros du budget a déjà été affecté aux différentes projets sectoriels et la mise en œuvre de ce plan nécessitera sans doute que les acteurs réfléchissent ensemble sur une stratégie commune de mobilisation des ressources pour une économie d’échelle et éviter des actions isolées, des chevauchements et des interférences inutiles.

Alain Guillaume Bunyoni : «Le gouvernement a déjà compris que la jeunesse est un levier de la croissance économique incontournable »

Le Premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni a fait savoir que le gouvernement burundais a déjà compris que la jeunesse est un levier de la croissance économique incontournable. « C’est pourquoi des mesures ont été prises pour s’assurer un environnement favorable à l’employabilité des jeunes ».

Selon lui, dans les différents documents stratégiques, l’Etat a réservé une place de choix à la jeunesse notamment dans le plan national du développement.

D’après lui, le gouvernement entend inciter les jeunes et les femmes à entreprendre et à créer leurs propres emplois et ne pas attendre toujours de l’emploi de la Fonction publique.

Il a rappelé que le gouvernement a mis en place de la Banque d’investissement pour les jeunes et des femmes ainsi que le Fonds d’impulsion et de garantie qui vont sans doute les appuyer.

Septiques, certains jeunes approchés disent attendre du concret : « Même les banques déjà mises en place n’ont pas encore octroyés des crédits pour les jeunes qui ont initiés des projets ».
Ils proposent au gouvernement de créer plutôt des entreprises afin qu’ils puissent trouver de l’emploi et d’ajouter qu’aucune banque n’accorde un crédit sans garanties.

Par Pacifique Gahama