Il a fallu que le ministre burundais de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique intervienne et fixe un dernier délai après plusieurs mois d’intérimat et d’élections contestées.
Sheikh Shabani Ali (Luambo) est désormais le nouveau mufti. Ce prédicateur principal à la grande mosquée du Centre culturel islamique du Burundi et ancien commissaire à la CVR (Commission Vérité et Réconciliation) a obtenu 65 voix, son challenger, Sheikh Jawabu Nzorigenga n’a totalisé que 44 voix.
« Je suis très content pour cette lourde responsabilité qui m’est confiée. Je dois reconnaître qu’il ne s’agit pas d’une tâche facile mais une grande responsabilité, les musulmans ne demanderont des comptes de même qu’Allah. Et avec son aide je vais m’atteler au développement de notre communauté pour être au même niveau que nos voisins », Sheikh Shabani Ali.
En tant qu’humain, a-t-il reconnu, il y aura certainement de bonnes actions et je demanderais le soutien de toute la communauté et s’il y a des lacunes, je ne suis pas un ange pour accomplir que des actions louables et encore moins un diable pour ne faire que de mauvaises actions, mais en cas de manquement, j’implore l’indulgence de tous et des conseils pour pouvoir avancer.
Le poste d’adjoint du mufti a été confié à Sheikh Ousmane Protais Ndagijimana. Il a eu 56 voix. Il était en compétition avec Sheikh Bashir Nzeyimana qui n’a eu que 51 voix.
Sheikh Abdi John Habonimana est resté aux commandes de l’Assemblée générale, il est secondé par Sheikh Harouna Kigabiro. Il a obtenu 57 voix à l’issue du comptage.