Les activités réalisées au Centre-Est du Burundi sont en grande partie centrées sur l’autonomisation socio économique de la femme à besoins spécifiques, l’appui au fond national d’investissement communal (FONIC) dans l’élaboration des plans communaux de développement communautaire (PCDC) et la protection de l’environnement.
En province de Cankuzo, à travers le transfert monétaire, le PNUD a octroyé une somme de 20.000Fbu par ménage représenté par une femme en grande partie, durant 6 mois à 550 femmes de l’association Twiyunge Bakenyezi à travers le projet Terintambwe qui regroupe 1100 femmes bénéficiaires.
Selon Ancilla Nibaruta, 550 femmes de Gitanga sont en train de percevoir la deuxième tranche. Les femmes bénéficiaires de ce projet sont notamment les personnes vivant avec handicap, les femmes célibataires, les femmes victimes des violences basées sur le genre et les femmes vulnérables. Grâce à ce projet, les 1100 femmes bénéficiaires de ce projet Terintambwe ont reçu des téléphones mobiles pour faciliter la tâche de transfert d’argent.
L’une des bénéficiaires du projet Terintambwe, Claire Bakanibona vivant sur la colline Rusagara en commune Kigamba de la province de Cankuzo, témoigne que cette somme de 120 mille Fbu lui a facilité l’achat du petit bétail, de l’engrais chimique pour bien exploiter ses lopins de terre.
Quant à Aniceratte Kubwimana, femme vivant sur la colline Rusagara, commune Kigamba, sa production agricole a augmenté en utilisant la fumure organique couplée avec l’engrais chimique. Grâce à ce transfert monétaire, elle a acheté un porc qui a donné naissance à 6 porcelets, après les avoir vendus, elle a commencé à pratiquer la culture du riz. Elle témoigne que sa vie quotidienne a été améliorée grâce à la somme de 120 mille Fbu qu’elle a perçue à travers le projet Terintambwe financé par le PNUD.
En province de Ruyigi, via le FONIC, le PNUD a financé des séances de formation de certains membres des coopératives de Ruyigi en élaboration des plans communaux de développement communautaire des 4 communes à savoir la commune de Ruyigi, Butezi, Butaganzwa et Nyabitsinda.
Albert Kamende, l’un des participants à ces formations a indiqué que les formations étaient centrées sur l’avantage des regroupements en coopératives, l’usage des semences sélectionnées pour augmenter la production, la construction et l’usage d’un hangar de stockage pour protéger la production, la valorisation de la production à travers la mise en place d’une usine de transformation agro-alimentaire, etc.
Grâce à ces formations financées par le PNUD à travers le FONIC à Ruyigi, la présidente de la coopérative Bisoro2 qui regroupe 51 membres a témoigné que cette coopérative possède 120 porcs, des lopins de terres de maïs et du riz. La coopérative Bisoro2 possède aussi une part d’action dans l’implantation de l’usine de transformation agroalimentaire, érigée sur la colline Rusengo.
Grâce à ces formations financées par le PNUD à travers le FONIC à Ruyigi, la coopérative Sangwe Ntunda-Bweru1 a une propriété de 2.5ha de maïs et un champ de riz. Elle possède aussi des pépinières de caféiers et pratique l’élevage de gros et petit bétails. Elle possède aujourd’hui 6 vaches et 32 porcs.
Selon Sibomana Clément, Président de la fédération des coopératives de Ruyigi Sangwe Imbura Ruyigi, le financement du PNUD aux membres des coopératives des 4 communes de Ruyigi a eu des résultats positifs. En témoigne la construction de l’usine de transformation agroalimentaire à Rusengo et le hangar de stockage de la production dont les infrastructures ont été financées par les actions des différentes coopératives et le PNUD est entrain d’implanter les machines de production.
Au moment où l’implantation de cette usine de transformation sera achevée, Clément Sibomana estime qu’environ 150 personnes auront l’emploi. L’usine a une capacité de décortiquer de 600Kg de riz par heure et peut moudre 1tonne de maïs par heure, une plus value pour la récolte du riz et de maïs dans ces 4 communes, a indiqué le Président de la fédération des coopératives de Ruyigi.
Sur la colline Nyarunazi, commune et province de Ruyigi, le PNUD a aussi appuyé la communauté des Batwa de cette colline regroupée en association dans la poterie moderne.
Nderagakura Médiatrice, vice-présidente de l’association Ejo Niheza a témoigné que la poterie traditionnelle n’a pas de marché d’écoulement aujourd’hui. Grâce à l’appui du PNUD, elle a indiqué que les résultats de la poterie sont satisfaisants et que les membres ont déjà coupé court avec la pratique de la mendicité.
En province de Karusi, à travers le transfert monétaire, le PNUD a octroyé une somme de 20.000Fbu par ménage représenté par une femme, durant 6 mois, à 100 femmes de l’association Nawe Nuze regroupées en 4 groupements.
Nitunga Emerencienne, l’une des bénéficiaires a indiqué qu’à partir de cette somme de 120.000Fbu, elle a pu acheter le matériel scolaire de ses enfants, de l’engrais chimique et deux chèvres.
Quant à Espérance Kankindi, elle a ouvert une petite boutique, grâce à la somme de 120 000 mille octroyée par le PNUD. Elle a affirmé qu’elle peut gagner 3000 Fbu par jour. Au sein de l’association Nawe Nuze, un groupement de 25 membres pratique aussi de l’épargne et crédit, ce qui favorise leur autonomisation socio-économique, a indiqué Espérance Kankindi.
En province de Gitega, Marie Josée Niyinyitoreye, la présidente de l’association Amis de l’environnement a reçu de la part du PNUD, un don d’équipements pour ériger des biodigesteurs en vue de protéger l’environnement. Selon Marie Josée Niyinyitoreye, 3 biodigesteurs ont été implantés à Gitega, Murayi et Makamba.
L’autre avantage des biodigesteurs selon Marie Josée, est que les déchets biodégradables, une fois qu’ils ont produit du gaz, servent de fertilisants. En témoigne les champs d’expérimentation de l’école Technique des travaux publics de Gitega. Elle a aussi indiqué que l’usage du biogaz dans les établissements à régime d’internat et dans les ménages rentre dans le cadre de la protection de l’environnement. De plus, c’est un moyen de lutte contre le chômage des jeunes, car la construction d’un biodigesteur exige une main d’œuvre de 25 à 30 personnes par jour.
En Mairie de Bujumbura, pour faire face aux changements climatiques, le PNUD a financé les travaux de stabilisation des rives de la rivière Ntahangwa, côté Mutanga Sud. Mélance Hakizimana, habitant de Mutanga Sud a indiqué qu’avant les travaux, les glissements de terrain avaient même provoqué l’arrêt de la circulation sur l’avenue menant vers Mugoboka.