La Commission Vérité et Réconciliation (CVR en sigle) vient de présenter son rapport d’étape, exercice 2021 devant le parlement burundais réuni en Congrès à l’Hémicycle de Kigobe. Elle a conclu que les massacres de 1972-1973 sont un véritable génocide contre les Hutu du Burundi couplé d’un crime contre l’humanité. L’ex Président Michel Micombero et ses proches collaborateurs sont responsables de ses actes ignobles. De même, le Parti-État UPRONA en affaires à cette période, et, Parti politique unique est également responsable de ces actes génocidaires, sa milice la JRR jouait le rôle de bras armé (propagande, intimidations traumatisantes, rafles, tueries,…) lors des massacres.
La CVR termine ses propos en demandant au Parlement de voter une Loi relative à cette qualification de génocide commis cotre les Hutu du Burundi, laquelle Loi pourra réprimer les actes négationnistes de ce génocide, qui régira aussi les actions d’assistance aux victimes et qui aidera les bourreaux à solliciter le pardon aux survivants mais également qui pourra encadrer la restitution des biens spoliés pendant cette période et après. A partir d’aujourd’hui, le vrai travail va commencer notamment la recherche de la reconnaissance de ce génocide devant les instances Onusiennes.
Nous pouvons espérer que le travail de deuil, de guérison des âmes meurtries et de réhabilitation sociale va suivre afin que le Burundi puisse continuer à aller de l’avant, dans la quête des citoyens Burundais à vivre dans un pays réconcilié avec une citoyenneté partagée et égale devant la Loi.
Ruvyogo Michel