Le Projet PAGEF, financé par le Ministère Européen des Affaires Étrangères et mis en œuvre par l’ambassade de France au Burundi et l’Expertise France, a pour mission d’apporter un appui au ministère de la fonction publique, du travail et de l’emploi et au ministère des finances, du budget et de la coopération au développement dans la gouvernance économique et financière.
La modernisation de l’administration publique au Burundi étant l’un des objectifs stratégiques majeurs retenus par le gouvernement du Burundi dans le cadre de la mise en œuvre du Plan National de Développement PND2018-2027, le PAGEF est ainsi dédié à renforcer l’administration burundaise en termes de gouvernance financière et de gestion de performances en apportant des appuis techniques aux institutions emblématiques de l’administration publique burundaise notamment ses institutions de formation : l’École Nationale d’Administration (ENA), l’Institut Supérieur de Gestion des Entreprises (ISGE) et l’ organe de contrôle de l’Etat (Cour des Comptes).
Les actions proposées par le PAGEF ont par conséquent la vocation de contribuer au positionnement de l’ENA, l’ISGE et de la Cour des Comptes comme acteurs incontournables de la modernisation de l’administration publique burundaise et de l’amélioration de la bonne gouvernance au Burundi.
Selon l’ambassadeur de France au Burundi Jérémie Blin, le PAGEF qui démarre avec janvier 2022 va se terminer avec fin mars 2023. Il coûtera 900 mille € à peu près 2 milliards BIF pour renforcer les capacités des 3 institutions à travers la formation des formateurs, l’octroi des bourses et le financement des équipements pédagogiques.
L’ambassadeur Jérémie Blin a indiqué que le souhait est de travailler dans la ligne directrice définie par le Chef de l’État Evariste Ndayishimiye en étudiant dans quelle mesure ils peuvent contribuer aux PND 2018-2027 et aux réformes lancées par ce dernier pour qu’elles puissent avoir du succès.
Quant à l’Assistant du ministre de la fonction publique, du travail et de l’emploi Adolphe Banyikwa qui a représenté le gouvernement du Burundi, le PAGEF est un signe éloquent du réchauffement des relations diplomatiques entre la France et le Burundi. Il a demandé à la France de rester aux côtés du Burundi à travers d’autres projets innovants en cours ou à initier.
Les interventions du PAGEF de renforcement des capacités des formateurs en technique de formation des adultes (andragogie), l’identification des besoins en formation des inspecteurs, le renforcement des capacités des formateurs à l’ENA en administration et transition numérique de l’Etat, etc… les mettront à l’aise dans les prestations que ces institutions rendaient à leurs usagers habituels.
Adolphe Banyikwa a encouragé les autres partenaires au développement présents au Burundi de continuer dans la même voie pour contribuer au PND2018-2027.
Il a réitéré ses remerciements à l’ambassade de France au Burundi tout en recommandant que la poursuite des activités dudit projet puisse avoir des financements directs aux institutions bénéficiaires au lieu des financements en nature.