La socialiste Marie Arena a indiqué mercredi avoir décidé de quitter définitivement la présidence de la sous-commission “Droits de l’homme” du Parlement européen. Elle s’était déjà mise en retrait de cette fonction dès début décembre, après la révélation dans la presse d’une vaste enquête sur des faits présumés de corruption d’eurodéputés par des États tiers (le Qatar et le Maroc sont cités).
La décision de démissionner de la présidence a été prise “au vu des attaques politico-médiatiques de ces dernières semaines qui nuisent non seulement à mon image, mais aussi à l’ensemble du travail réalisé au sein de la Sous-commission DROI”, explique Marie Arena dans une déclaration transmise à l’agence Belga.
Contrairement à son collègue de parti Marc Tarabella, également eurodéputé, la Montoise ne fait pas l’objet d’une demande de levée de son immunité parlementaire. Elle n’a d’ailleurs pas été inquiétée par la justice belge, ce qu’elle tient à rappeler mercredi.
“Les autorités belges n’ont pas demandé la levée de mon immunité parlementaire, ni mon bureau, ni mon domicile n’a été perquisitionné, et je n’ai été mise en cause en aucune façon par la justice”
Marie Arena
En revanche, son nom a été régulièrement cité dans la presse dans cette affaire, de par ses contacts avec Antonio Panzeri, une des personnes inculpées, et de par sa position à la tête de la sous-commission Droits de l’homme, dont des réunions pourraient avoir fait l’objet de tentatives d’instrumentalisation par des personnes corrompues, selon des éléments d’enquête ayant fuité dans la presse.
Depuis le début de l’affaire, qui a déjà mené quatre personnes en détention préventive en Belgique, Marie Arena a maintenu n’avoir rien à se reprocher et avoir présidé les travaux de la sous-commission “DROI” en toute bonne foi. Elle la préside depuis 2019.
“Fortement affectée”
“Je clame haut et fort que je ne suis impliquée en aucune manière dans cette affaire”, indique encore l’ancienne ministre belge. “Le scandale de corruption qui frappe le Parlement européen est extrêmement grave et les personnes qui en sont à l’origine doivent être durement sanctionnées”.
L’eurodéputée indique encore être “fortement affectée par cette affaire”. “Elle salit mon image ainsi que mon travail, principalement celui que j’ai réalisé au sein de la Sous-commission des Droits de l’homme”.
Rédaction 7sur7 – Source: BELGA