Le BCR organise une table ronde des producteurs et utilisateurs des données statistiques

Le Bureau Central de Recensement Général de la Population, de l’Habitat de l’Agriculture et de l’Elevage en collaboration avec le Ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, avec l’appui de la FAO au Burundi a organisé mardi le 7 février 2023 à Bujumbura, une table ronde sur les besoins des producteurs et utilisateurs des données statistiques agro-pastorales au Burundi.
Le recensement général de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage permettra au gouvernement du Burundi d’arrêter des stratégies conséquentes pour améliorer la vie de la population dans la mesure où le secteur de l’agropastoral est le 1er pourvoyeur de l’emploi au Burundi.

Selon le DG a.i de l’Institut National des Statistiques au Burundi (INSBU) et président de Bureau Central du Recensement Nicolas Ndayishimiye, l’objectif de la table ronde est d’échanger avec les producteurs et les utilisateurs des données statistiques de l’agriculture et de l’élevage pour que leurs besoins soient identifiés et pris en considération dans le recensement qui va bientôt commencer.

Ce recensement permettra de collecter les données qui pourront montrer correctement les besoins des intervenants dans le secteur agro-pastoral .
Nicolas Ndayishimiye à fait savoir que les données statistiques fiables et exhaustives dans le domaine de l’agropastoral qui proviendraient du recensement permettront aux autorités d’arrêter des stratégies de planification des projets et programmes qui vont impulser la croissance économique du Burundi au moment où la grande majorité de la population burundaise vit de l’agriculture et de l’élevage.

Dans discours lors de l’ouverture de la table ronde, le représentant de la FAO au Burundi, M. Pissang Tchangai Dademanao à fait savoir que la FAO attache une grande importance à l’information statistique, comme c’est stipulé dans l’article 1 de sa constitution, en vue de réunir, analyser, interpréter et diffuser tous les renseignements relatifs à la nutrition, l’alimentation et l’agriculture.
C’est dans cette perspective que la FAO s’attelle à promouvoir les recensements internationaux de l’agriculture au moyen de ses programmes décennaux du recensement mondial de l’agriculture et ses programmes de renforcement des capacités statistiques a-t-il poursuivi.*

Selon le représentant de la FAO au Burundi, le recensement prévu au Burundi arrive à point nommé dans la mesure où il s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du programme mondial du recensement de l’agriculture 2020 préconisé par la FAO qui couvre la période 2016-2025.

Quant au ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage Sanctus Niragira qui a représenté le gouvernement dans cette table ronde a fait savoir que, le gouvernement du Burundi est convaincu que ce processus doit se conformer aux normes internationales en matière des recensements car le déroulement d’un recensement dépend également d’une planification mise en oeuvre, de l’utilisation des ressources et l’assurance qualité appropriée durant toutes les étapes de ce processus.
Tous les partenaires devraient se mobiliser chacun dans son domaine d’intervention pour réussir ce recensement a-t-il ajouté.

L’innovation est que le Burundi organise un tout premier recensement agropastoral et qui est couplé au recensement de la population et de l’habitat. La mutualisation de ces deux opérations nécessite d’un grand management et d’un professionnalisme sans faille. Le Bureau Central du Recensement, en tant qu’organe technique permanent qui assure la mise en oeuvre de ce processus, a besoin d’être soutenu par le gouvernement et ses partenaires.
Sanctus Niragira invite donc le Bureau Central du Recensement à travailler de façon professionnelle tout en collaborant avec ses partenaires afin de doter le Burundi des données statistiques garantissant l’assurance qualité.

Afin de préparer la cartographie censitaire numérique, une équipe de techniciens cartographes a été déployée sur terrain pour corriger les incohérences des limites des collines et quartiers. Quant au Ministère en charge des infrastructures, Equipements et Logements Sociaux a entamé une série de travaux de reclassification des villes, des centres urbains et des centres à vocation urbaine et ceux de délimitation des périmètres urbains pour distinguer le milieu urbain du milieu rural, ce qui permettra d’avoir les données désagrégées par milieu de résidence. Selon les prévisions des experts ce double recensement engagerait une somme en voisinant 75 milliards et la dissémination de ses résultats est prévue en 2026.

 
Par NKURUNZIZA Dieudonné