Au sommaire de cette revue de la presse, le premier baril de pétrole ougandais c’est pour bientôt, les travaux de construction d’un oléoduc entre la Tanzanie et l’Ouganda avancent, le Rwanda exporte déjà ses avocats vers l’Europe, les FARDC comptent sur des frappes aériennes pour repousser le M23.
Ouganda : le premier baril de pétrole attendu en fin 2025
Jusque-là, onze puits ont été forés : 8 à Tilenga (Nord-Ouest) et 3 à Kingfisher (Ouest), avec une capacité de production respective de 190.000 et 40.000 barils de pétrole par jour, écrit l’agence APA News.
« Le gouvernement et ses partenaires travaillent sans relâche. Je suis heureux d’annoncer que nous sommes sur la bonne voie pour avoir le premier baril de pétrole d’ici la fin de 2025 », a déclaré Ruth Nankabirwa, ministre de l’Énergie et du Développement minier, devant le Parlement.
Face aux représentants du peuple, Mme Nankabirwa a présenté, hier mercredi, l’état des projets pétroliers et gaziers en Ouganda. À l’en croire, la production de l’or noir dans le pays nécessitera « un total de 457 puits et 35 plateformes ».
Pour l’heure, Tilenga (Nord-Ouest) et Kingfisher (Ouest) abritent respectivement huit et trois puits de pétrole. « La construction des installations centrales de traitement dans ces deux régions est en cours. Elle devrait s’achever d’ici 2025. À Tilenga, les travaux sont exécutés à 33 % contre 12 % à Kingfisher », a précisé la ministre de l’Énergie et du Développement minier.
Les puits de développement et de production du champ Kingfisher ont été lancés en janvier 2023 par le président Yoweri Museveni, tandis que ceux du projet Tilenga ont débuté en juin 2023. Dans le but de tirer davantage de profits de ses ressources naturelles, le gouvernement ougandais a attribué d’autres gisements à des entreprises pour exploration.
Au parlement, la ministre de l’Énergie et du Développement minier a été interpellée sur la lenteur observée dans la phase de forage des puits de pétrole. Elle a assuré que le nombre nécessaire sera atteint d’ici 2025, non sans dire que le retard dans les délais est dû aux Organisations Non Gouvernementales (ONG) et aux organisations de la société civile luttant contre les énergies fossiles.
Ouganda/Tanzanie : le premier lot de matériel d’Oléoduc de l’Afrique de l’Est (EACOP) en cours de livraison
Selon l’agence de presse, Ecofin, il y a environ une semaine, le projet EACOP a franchi une étape importante favorable au financement alors que la pression exercée par les activistes écologistes souhaitant l’abandon du projet n’a pas baissé.
L’entreprise chinoise Panyu Chu Kong Steel Pipe Co. Ltd (PCK) impliquée dans la mise en œuvre du projet pétrolier EACOP, commun à l’Ouganda et à la Tanzanie, a annoncé, jeudi 26 octobre, qu’un premier lot de 100 km de conduites est en cours d’acheminement au port tanzanien de Tanga.
« Nous nous sommes engagés à garantir une livraison dans les délais », a rappelé, Xie Leshan, le président de PCK, lors d’une rencontre à Pékin, avec l’Autorité pétrolière de l’Ouganda (PAU). Une délégation du régulateur pétrolier ougandais conduite par Ernest Rubondo, le directeur exécutif de la PAU, visitait en effet plusieurs des sites liés à la conception des conduites destinées au projet EACOP.
La visite était également l’occasion pour les autorités ougandaises de discuter de l’évolution et la mise en œuvre du projet avec la China National Offshore Oil Corporation déjà partie prenante. Les stratégies de monétisation des ressources pétrogazières de l’Ouganda et la mise en œuvre des normes du Contenu local étaient également au cœur de cette rencontre.
« Cette rencontre marque un développement important dans la collaboration actuelle entre l’Ouganda et la Chine dans le secteur du pétrole et du gaz », a déclaré Ernest Rubondo, dans la foulée d’une visite des filiales de la CNOOC engagées dans des projets pétroliers et gaziers en Ouganda.
Première expédition d’avocats par conteneur frigorifique vers l’Europe
La filière rwandaise de l’avocat connaît un essor, elle vient de marquer un pas : ambassadeur du Royaume des Pays-Bas au Rwanda, Joan Wiegman en collaboration avec le directeur général de l’Office national de développement des exportations agricoles, Claude Bizimana avec d’autres partenaires, ont donné le coup d’envoi de la première expédition d’avocats par conteneur frigorifique vers l’Europe via Rotterdam, marquant ainsi la deuxième expédition d’avocats rwandais, annonce le journal en ligne Igihe.
Pour l’année fiscale 2022-2023 seulement, le Rwanda a exporté plus de 3,2 millions de kilogrammes d’avocats d’une valeur de 6,2 millions d’euros. Cela porte à 13 millions d’euros la valeur totale des avocats exportés du Rwanda depuis 2018. Cette expédition pilote cruciale est le résultat tangible d’une collaboration harmonieuse entre le gouvernement rwandais et un ensemble de partenaires, avec des contributions inestimables de l’IDH.
Deux éminentes sociétés d’exportation, SOUK et Garden Fresh, ont également joué un rôle crucial, soulignant leur leadership dans l’industrie. Tous ces efforts combinés ont été tissés dans le cadre du projet visionnaire « Investir dans le développement horticole au Rwanda », connu sous le nom de HortInvest.
Ce projet, financé par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Rwanda, représente un engagement profond en faveur de la croissance et de la prospérité continue du secteur horticole rwandais.
HortInvest, un projet quinquennal (2018-2022), est une collaboration dynamique entre cinq organisations déterminées. Notre mission est claire : soutenir les entreprises du secteur privé pour répondre aux exigences des marchés nationaux, régionaux et internationaux. Nous travaillons sans relâche pour propulser le secteur de l’horticulture au Rwanda vers de nouveaux sommets.
Kenya : Les Masaï demandent réparation à Charles III pour les spoliations de leurs terres par l’empire britannique
Le roi Charles III et son épouse, la reine Camilla, ont entamé ce mardi un voyage de quatre jours au Kenya, une première visite en tant que monarque dans un pays du Commonwealth, une visite teintée d’histoire. Selon le site d’information Pressafrik.com, les représentants des communautés Masaï du Kenya et de Tanzanie ont envoyé, dimanche 29 octobre, une pétition à la Couronne britannique.
Buckingham Palace a annoncé que le souverain évoquerait « les aspects les plus douloureux » de l’histoire britannique au Kenya. Parmi eux, selon les communautés Masaï, il y a la spoliation de leurs terres. En 1904 et en 1911, alors que le Kenya n’était encore qu’un protectorat, les autorités britanniques ont fait signer aux sages Masaï deux traités, par lesquels ils accordaient leurs terres aux colons. Les populations masaï furent ensuite déplacées dans des réserves.
Aujourd’hui, Daniel, un des chefs masaï de Narok, au sud-ouest de Nairobi, demande justice : « Ces accords sont entrés en vigueur sans réelle représentation de la communauté Masaï et sans son accord. Cela a mené à la spoliation d’importantes portions des terres de nos ancêtres, à des déplacements de populations et à des défis socio-économiques pour nos communautés. Ce vol de nos terres a chamboulé nos modes de vie, désintégré notre héritage culturel et affaibli nos moyens de subsistance et ceux des générations futures ».
Pour corriger l’histoire, les Masaï ont donc soumis au roi Charles III un certain nombre de requêtes. Richard Legyagu, membre du conseil des sages de Samburu, dans le centre du pays, explique : « Nous n’avons jamais signé les documents de l’indépendance à la maison de Lancaster, et nous aimerions en avoir l’opportunité. Les Masaï de Tanzanie demandent au roi d’exercer son influence sur la Tanzanie pour mettre fin à la spoliation de leurs terres dans le Ngorongoro. Nous demandons à Sa Majesté la reconnaissance des injustices historiques faites aux Masaï. Enfin, nous proposons un plan global de restitution des terres et de compensation ».
Durant son séjour au Kenya, le roi Charles III et son épouse, la reine Camilla n’iront pas en pays masaï. Il passera deux jours à Nairobi avant de s’envoler pour Mombasa, sur la côte.
La RDC compte sur des frappes aériennes pour contenir les rebelles du M23 et protéger Goma
Ce dimanche 29 octobre, des sources civiles et sécuritaires ont indiqué que les forces armées congolaises font appel à des moyens d’envergure, y compris des attaques aériennes, pour contenir les rebelles du M23 et empêcher leur tentative de prendre d’assaut la ville de Goma, écrit le site d’information, libregrandlac.com.
Malgré les efforts déployés par les forces armées congolaises, les lignes de front n’ont pas suffisamment évolué. Les rebelles du M23 occupent toujours la commune rurale de Kibumba. Cette situation préoccupe les autorités locales et internationales, qui craignent que les rebelles ne réussissent à déborder les positions des FARDC par le parc et à se retrouver aux portes de Goma.
Les combats entre le M23 et les FARDC ont connu une escalade récente, avec les forces armées utilisant des méthodes plus agressives pour stopper l’avancée rebelle. Selon des sources civiles et sécuritaires, les attaques aériennes ont été employées dans le but de contenir les rebelles et d’empêcher leur progression vers Goma, la principale ville de la région.
La Rédaction (Iwacu)
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