« La production d’électricité augmente », a tranquillisé le directeur général de la Regideso le vendredi 12 janvier 2024 dans un entretien avec des journalistes. Il affirme que le Burundi se trouve à un stade de révolution énergétique suite à des projets de construction des barrages hydroélectriques qui sont déjà terminés. D’autres sont en cours d’exécution. Il précise par exemple que la construction de la centrale hydroélectrique de Rusumo force est terminée au moment où celle de Kabu 16 est en cours de construction. « Le processus de déblocage de quarante-cinq milliards de FBu pour sa finalisation est en cours. »
Jean-Albert Manigomba confie que les essais ont commencé. Il espère que fin février-début mars de cette année, ces barrages seront productifs. Il rappelle que la construction du barrage de Rusibazi est aussi terminée et indique que 2024 ne s’écoulera pas sans que la construction du barrage Jiji-Murembwe soit clôturée. « L’avancement des travaux est à plus de 74%. La Banque mondiale a débloqué un financement de 50 millions USD pour construire et achever le barrage. », fait-il savoir.
Pourquoi alors les coupures ?
Afin d’expliquer pourquoi alors les coupures du courant électrique subsistent encore, le directeur général de la Regideso évoque le réseau vieux. A Bujumbura, les fils souterrains datent des années 1960. Pour résoudre cette problématique, Manigomba annonce un projet en cours exécuté en collaboration avec les partenaires dont la Banque mondiale. Le projet porte sur la réhabilitation du réseau électrique de Bujumbura et le renforcement de celui de l’intérieur du pays. « Les études d’impacts environnementaux et sociaux ont déjà été effectuées. Le projet commence aussi avec cette année. », poursuit le directeur général qui estime qu’ainsi la puissance du courant pourra transiter sans endommager les fils du réseau comme cela s’observe souvent aujourd’hui. « Les fils et poteaux non adaptés seront remplacés. »
Pour le long terme, il annonce que des lignes électriques qui lient le Burundi et d’autres pays sont en cours d’installation. Une ligne sera connectée au Rwanda, le Rwanda étant déjà connecté avec l’Ouganda, l’Ouganda avec le Kenya jusqu’au Barrage de la Renaissance en Ethiopie. « Un mémorandum d’entente est déjà disponible pour pouvoir nous donner 200 MW », révèle Jean- Albert Manigomba qui ajoute qu’une ligne Kamanyola-Bujumbura sera connectée au Barrage Ruzizi III dont les travaux en cours peuvent se terminer en 2028. La ligne produira 26 MW pour le Burundi.
Un autre projet concerne une connexion d’une ligne burundaise avec la Tanzanie. La Tanzanie, livre en effet Manigomba, est en train de construire un barrage qui produira au moins 2 000 MW. « Des contrats à partir desquels le Burundi pourra obtenir 200 MW sont en cours de négociation », précise-t-il »
Par Emery Kwizera (Iwacu)