Sur le plan national, la contribution la plus originale à laquelle le CNDD-FDD a participé est la réforme des Forces de défense et de Sécurité. Le résultat en est qu’au Burundi nous avons actuellement une armée disciplinée et efficace ainsi qu’une Police bien organisée assurant, de façon de maître, la sécurité intérieure du pays.

Il est évident que l’objectif principal de ces nouvelles forces de l’ordre consiste à rechercher un mode opératoire qui leur permette alors, du point de vue politique, de conforter l’exigence populaire de l’édification d’un Etat de droit, avec bien entendu, des autorités élues démocratiquement.
Cependant, le débat auquel on assiste ces derniers temps impose que tout un chacun se sente concerné et à plus forte raison ces forces de défense et de sécurité. Rien n’est besoin de rappeler la responsabilité que portent les Hauts officiers qui commandent ces corps en lien avec le maintien de la paix, de la sécurité pour tous et des biens.
Bien de personnes s’expriment régulièrement sur le processus électoral en cours et des voix divergentes se laissent entendre sur l’un ou l’autre sujet. Quoi de plus normal, c’est l’essence même de la démocratie, le débat contradictoire…
Un proverbe africain dit que « quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui trinquent ». Je viens de lire sur le mur Facebook du fameux Kabuto un petit texte qui en dit long et qui illustre mon propos : « Pétition de certains cadres du parti contre la candidature de Nkurunziza ». La tension monte d’un cran. Alors que certaines chancelleries occidentales appellent déjà leurs ressortissants à la prudence voire même au départ loin du Burundi, le président du parti au pouvoir suspend le Porte parole. Celui ci, avec d’autres cadres du parti sort une pétition pour s’opposer ouvertement à la candidature de Nkurunziza. La maison CNDD-FDD brûle-t-elle? Ce qui était la fumée se transforme en flamme? Du temps de la rébellion, Nkurunziza était appelé « Umuhuza », peut-il redorer son blason et éteindre cet incendie? De toute façon, il ne peut offrir aux voisins l’occasion d’intervenir en pompiers!
S’il arrivait quoi que ce soit de fâcheux à la Patrie, qui compromettrait la paix, la sécurité pour tous et des biens, nous n’aimerions pas que ces officiers supérieurs, commandants de ces nouvelles forces de défense et de sécurité nationales viennent nous raconter qu’ils n’ont rien vu venir, rien entendu ou rien pu faire. C’est maintenant que nous voulons les voir peser de leur poids pour que la paix chèrement retrouvée ne soit pas galvaudée à cause d’une simple question de manque de vigilance et de lucidité.
Pour le Parti au pouvoir, les brèches ouvertes par les aléas politiques et les imprévues de parcours doivent être colmatées dans les plus brefs délais, sans laisser aux adversaires le soin de les agrandir et d’en faire une mission impossible. Le CNDD-FDD est capable de surmonter cette petite difficulté apparente car il l’a déjà démontré par le passé et même très récent, qu’il peut à tout moment soulever les montagnes quand l’adversité le lui impose. Ne pas le faire ça serait un signe de manque de respect pour tant d’efforts consentis pendant plus de 10 ans et pour tant de sacrifices.
Le CNDD-FDD est un Parti des Bagabo et « ahar’abagabo ntiharw’ibara ». Dès lors, j’ose espérer que ce que nous percevons comme divergence apparente n’est qu’une simple expression démocratique et que l’essentiel est ailleurs. Rendez-vous est pris aux urnes, citoyens.
Kazirukanyo Martin.