Vers la ratification du Protocole sur le développement de l’aquaculture sur le lac Tanganyika
Le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage à travers la direction générale de l’Agriculture, de l’élevage, de la vulgarisation et la mobilisation, a organisé mercredi le 13 novembre 2024 à Rumonge, un atelier de vulgarisation du protocole sur le développement de l’aquaculture sur le lac Tanganyika et son bassin. C’est un protocole qui est sur la voie d’être ratifié par les quatre pays riverains du lac Tanganyika dont le Burundi.
Dans leurs présentations, les experts ayant participé à l’élaboration de ce protocole ont indiqué que ce dernier tient compte des étapes nécessaires, pour que les pratiques aquacoles soient durables, respectueuses de l’environnement et bénéfiques pour les communautés locales.

La FAO recommande la consommation moyenne de poissons à hauteur de 18,3Kg par an et par personne pour une bonne alimentation, ce qui suppose alors la nécessité d’au moins 222.000 tonnes de poissons pêchés par an.

Au moment où les données issues du ministère en charge de la pêche indiquent que la pêche au Burundi enregistre une production annuelle de poissons de l’ordre de 36.000 tonnes, il y a donc un déficit de 186.000 tonnes de poissons par an.

Le développement de l’aquaculture sur le lac TANGANYIKA et son bassin, serait alors une des solutions au problème d’alimentation équilibrée au Burundi.

Le directeur de la Pêche Jean Marie Manirambona a fait savoir que la réussite de l’aquaculture sur le lac Tanganyika, pour combler le déficit en protéines animales dans le pays, nécessite la multiplication des écloseries, la multiplication des étangs piscicoles et la promotion de la pisciculture en cages flottantes.

Selon le Directeur Général en charge de l’élevage, ce protocole sur le développement de l’aquaculture a été approuvé par les ministères de tutelle des 4 pays riverains du lac Tanganyika le 17 novembre 2023. Des sites ont été identifiés à cette fin: 2 en Zambie, 6 en RDC, 5 en Tanzanie et 2 au Burundi à Kabezi et à Mvugo, en commune Nyanza-Lac.

La pratique de l’aquaculture en cages flottantes sur le lac Tanganyika doit privilégier les espèces locales et mono sexes (mâles), pour éviter l’extinction des espèces existantes, faciliter le contrôle de la qualité de l’eau et l’implication des communautés locales.

 
Par NKURUNZIZA Dieudonné