
Le pragmatisme burundais face à la réalité du Kivu.
Dans un contexte où les institutions internationales peinent à garantir la paix et où les principes du droit international sont constamment bafoués, le Burundi a pris une décision audacieuse : soutenir activement les Forces Armées de la RDC (FARDC) contre les groupes armés qui déstabilisent la région du Kivu.
Récemment, l’accord militaire entre Kinshasa et Gitega est venu officialiser cette collaboration stratégique, confirmant que le Burundi est devenu un allié militaire incontournable de la RDC face à l’agression du M23. Cet accord symbolise un tournant : alors que la communauté internationale reste passive, le Burundi choisit la voie de l’action directe.
Une prise de conscience de l’inefficacité du droit international
Un système juridique impuissant face à la guerre du Kivu
Depuis plus de deux décennies, les institutions internationales tentent, en vain, de rétablir la paix dans l’Est de la RDC. Pourtant :
- Les résolutions de l’ONU n’ont pas empêché la montée en puissance du M23 et d’autres groupes rebelles.
- La Monusco, présente en RDC depuis 1999, est largement critiquée pour son incapacité à protéger les populations civiles et à neutraliser les forces rebelles.
- Le Rwanda, accusé de soutenir le M23, opère en toute impunité, malgré les preuves de son implication fournies par divers rapports de l’ONU.
Le Burundi, fidèle à ses valeurs ancestrales de bonnes relations et de bon voisinage, a compris que compter sur les instances internationales était une illusion. L’heure n’est plus à la diplomatie passive, mais à l’action directe.
Une décision basée sur la réalité du terrain
Contrairement à d’autres pays de la région qui préfèrent adopter des stratégies ambiguës, le Burundi a choisi une politique claire : lutter directement contre les groupes armés menaçant sa stabilité.
- Cette approche pragmatique montre que le Burundi refuse de subir l’inaction des grandes puissances et préfère prendre en main sa propre sécurité.
- L’accord militaire entre Kinshasa et Gitega vient renforcer cette dynamique, rendant officielle et institutionnalisant la coopération militaire entre les deux pays.
Une intervention stratégique aux multiples enjeux
Se positionner comme un acteur incontournable dans la région
Avec l’accord militaire officiel entre Kinshasa et Gitega, le Burundi ne se contente pas de combattre pour sa propre sécurité : il s’affirme comme un allié militaire clé de la RDC et un acteur stratégique majeur dans les Grands Lacs.
- Cette collaboration renforce sa légitimité et lui permet d’exercer une influence plus grande sur les décisions régionales.
- Loin de se cantonner à un rôle secondaire, Gitega montre qu’il a les moyens de peser sur la sécurité régionale.
Contrecarrer les appétits expansionnistes rwandais
L’accord militaire entre Kinshasa et Gitega constitue un coup dur pour Kigali, qui espérait dominer l’Est de la RDC par l’intermédiaire du M23.
- Cette alliance renforce les FARDC, rendant plus difficile l’expansion du M23.
- Le Burundi s’oppose ainsi frontalement aux ambitions de Paul Kagame et montre qu’il ne restera pas passif face à la menace rwandaise.
L’engagement militaire burundais est donc un frein direct à la mise en place d’un possible Empire, que Kagame semble vouloir construire.
Une bravoure qui redonne espoir
Un exemple pour d’autres pays de la région
L’attitude du Burundi pourrait inspirer d’autres nations africaines, en particulier la RDC, à adopter une approche plus offensive face aux menaces sécuritaires.
- Plutôt que d’attendre des solutions de l’ONU ou de la communauté internationale, il est temps que les pays africains prennent leur destin en main.
- L’exemple burundais montre qu’une réponse militaire bien pensée peut apporter des résultats tangibles et durables.
Une image renforcée sur la scène internationale
Avec cet accord militaire, le Burundi confirme son statut de nation souveraine et stratégique, prête à agir plutôt que de subir.
Un choix audacieux, un avenir à définir
Le Burundi a compris une vérité fondamentale : dans un monde où le droit est ignoré, il y a un seul levier efficace pour garantir la sécurité et la souveraineté. En officialisant sa collaboration militaire avec la RDC, il ne se contente pas de lutter contre les groupes armés, il redéfinit son rôle dans la région et empêche la domination rwandaise.
Gitega a fait un choix courageux : affronter la réalité par la voie efficace, et non par l’illusion du droit international, instrument utilisé souvent par les grandes puissances en fonction des rapports de forces et de leurs intérêts.
Par Bazikwankana Edmond