Sur différentes avenues et autres voies publiques, on remarque des maisons portant des croix en rouge. Ceux-ci sont des marques des institutions intervenant dans le contrôle des services de l’urbanisme. De telles maisons doivent être démolies quinze jours après l’avertissement. Pourtant, certaines maisons sont démolies et d’autres restent débout.
Onésphore Bayubahe: Une amande forfaitaire de 300.000fbu est payée par le propriétaire de maison érigée sur l’espace de fil de réseau.
La construction des infrastructures tant publiques que privées doit respecter les dimensions des parcelles fixées par l’urbanisme. Certaines personnes respectent ces normes et d’autres ne les respectent pas et d’autres ferment les yeux jusque même à s’emparer des espaces de fil de réseaux téléphonique et de passage des câbles de la Regideso. Le cas le plus éloquent est celui des petites maisonnettes et conteneurs implantés au quartier Nyakabiga III, en mairie de Bujumbura. Cette partie située entre le campus universitaire de Mutanga et l’avenue de l’Unesco récemment viabilisée est un peu particulière. Celle-ci est un espace public indépendant, c’est-à-dire non attaché à une parcelle d’un particulier. Pourtant, plus d’un se demanderait comment des gens sont parvenues à y ériger de petites infrastructures commerciales.
Actuellement, avec la construction et le pavage de l’avenue de l’Unesco, une avenue qui joint l’avenue de l’université et l’avenue de l’imprimerie, des croix en rouge ont été marqués sur ces maisonnettes. Ces signes constituent une forme d’avertissement aux propriétaires de ces maisonnettes pour qu’ils les démolissent eux-mêmes. Selon Onesphore Bayubahe, Directeur technique en mairie de Bujumbura, le temps réglementaire pour la mise en demeure est de quinze jours. Néanmoins, il indique qu’on peut étendre cette période à trois mois selon le cas et les circonstances.
Dans les conditions normales de construction, poursuit le Directeur technique, une distance de trois à cinq mètres entre la parcelle et la voie routière doit être respectée au profit des concessionnaires de réseaux et les constructions hydroélectriques. En cas de récidive, une commission nationale dont fait partie la mairie organise les travaux de destruction de telles infrastructures. Dans de telles circonstances, la main-d’œuvre est payée par le propriétaire de ces constructions anarchiques. Onesphore Bayubahe précise que s’il advient que la destruction nécessite la mobilisation des machines adaptées à ce contexte, les frais forfaitaires sont de trois cent mille francs burundais (300.000Fbu). Pour les conteneurs, ils sont transportés et déposés à la gare routière. Il revient au propriétaire de payer les frais de stationnement au service des techniques municipales (SETEMU) pendant tout le temps que dure l’entreposage.
Des cas de constructions anarchiques se remarquent aussi dans d’autres quartiers de la ville de Bujumbura. On citerait la commune Bwiza à l’avenue de l’Université; plus précisément les maisons commerciales situées en face de la clôture de
Malgré les avertissements de détruire les maisons construites illégalement ,leur transformation continue.
l’établissement Michel Archange. Sur cette voie routière, une chaîne de maisons est marquée à la croix rouge, symbole de mise en demeure pour les propriétaires de ces infrastructures. Le même cas se présente à la sixième avenue de ce quartier au niveau du bar-hôtel 5 sur 5 et du centre de santé La Guérison. De pareilles situations se remarquent aussi en Commune Buyenzi. Dans cette circonscription, la mise à l’exécution de cette mesure va se faire bientôt parce que la mise en demeure a été donnée depuis avril, et à Nyakabiga depuis juin de cette année d’après le Directeur technique de la Mairie. Signalons que selon Adèle Ntakarutimana, Directeur des Normes et Travaux Urbains au ministère des Travaux publics et de l’Equipement; la commission nationale de contrôle est à pied d’œuvre et différentes maisons construites dans des emprises de la route ont été démolies par cette commission.
Bonith Bigirindavyi