Le Burundi a célébré le 53ème anniversaire de son indépendance. Ce fut l’occasion pour le président Nkurunziza de décerner des distinctions aux Burundais, civils et militaires ou policiers qui se sont distingués par des actes de bravoure envers la nation ou la souveraineté de l’Etat et des institutions. Il convient de saluer les décorations décernées à monsieur André Nkeshimana, un Burundais qui a lancé aux Pays Bas, une organisation qui permet depuis quelques années, aux Burundais de bénéficier des opérations de chirurgie plastique de la part des spécialistes néerlandais. André Nkeshimana sert de pont solide entre le peuple du Burundi et celui des Pays Bas. Il amène également des jeunes néerlandais à faire le déplacement du Burundi pour effectuer des camps de travail. Sans oublier une boulangerie que son organisation a lancée à Kamenge et qui offre du travail et des revenus à plusieurs familles.
Les autres burundais qui ont été distingués sont des militaires et policiers qui ont fait preuve d’héroïsme notoire lors de l’attaqué armée qui a été dirigée contre le Burundi à partir de la frontière avec la RDC du côté de Cibitoke. Ou ceux qui ont affronté les insurgés qui se cachaient derrière les prétendues manifestations contre une nouvelle candidature de Nkurunziza. Ou ceux qui ont résisté aux mutins qui voulaient renversé les institutions de l’Etat le 13 mai dernier avec l’appui de certaines puissances occidentales. Le président Nkurunziza a exprimé la gratitude d’une nation reconnaissante et a rappelé que cet héroïsme rappelle celui de Rwagasore et ses compagnons qui ont arraché aux colons belges l’indépendance. Il a promis de tout mettre en oeuvre pour défendre et sauvegarder l’héritage des héros de l’indépendance et de la démocratie.
Notre rédaction saisit cette occasion pour féliciter les heureux lauréats de différentes distinctions honorifiques et en profite pour distribuer des médailles de la honte aux Burundais qui se sont distingués dans le mal. Il s’agit de Pacifique Nininahazwe, Vital Nshimirimana, Pierre Claver Mbonimpa, Audifax Ndabitoreye, Pancrace Cimpaye, Teddy Mazina, Jean Claude Batungwanayo ( fils de Jean Batungwanayo, frère de Léonard Nyangoma à Bruxelles), Godefroid Niyombare, Cyrille Ndayirukiye et leurs complices du putsch, Bernard Busokoza, Gervais Rufyikiri, Pie Ntavyohanyuma, Onésime Nduwimana, Leonidas Hatungimana,Aimé Nkurunziza, Geneviève Kanyange, Félix Ndayisenga, Speciose Nzeyimana, Général Gaciyubwenge, Bob Rugurika, Innocent Muhozi, Antoine Kaburahe du groupe de presse Iwacu, Carmen Nibigira, Kadja Nin fille de Ntiruhwama, Maggy Barankitse, Pamela Kazekare et Sinduhije Alexis. Tous ces Burundais ont planifié ou ont appuyé sérieusement un complot visant à créer le chaos et à torpiller le processus électoral au Burundi. Conscients que les élections allaient déboucher sur une victoire sans appel du CNDD-FDD, ils ont eu un recours à un rejet subtil des institutions à commencer par le ministère de l’intérieur quant à ses compétences sur la légalité des manifestations, puis la cour constitutionnelle quant à ses prérogatives d’interpréter la constitution, puis la CENI quant à la validation des candidatures et l’élaboration du calendrier des élections. Ces mêmes fossoyeurs des élections ont sauté de joie quand les institutions de l’Etat à commencer par le président de la République ont failli être renversées par un groupe de mutins. Ils persévèrent à défendre les fauteurs de troubles qui rêvent de prendre le pouvoir en contournant les élections et avec l’appui de Kigali et de certaines puissances occidentales. Autrement dit, ils rêvent de voir la démocratie populaire et l’indépendance du Burundi disparaître.
A l’occasion de la célébration de l’indépendance du Burundi, la rédaction a jugé opportun et important de dire à l’opinion internationale surtout que ces fossoyeurs de la démocratie doivent être pris pour responsables des morts qui surviennent au Burundi dans les quartiers où des jeunes drogués et armés, attaquent à l’arme légère ou lourde des policiers et des militaires qui cherchent à sécuriser de paisibles citoyens. Jamais dans un État européen, l’on a vu des civils donner des coups de poings à des policiers, leur tirer dessus et leur ôter impunément la vie. Quand ce genre d’actes semble être protégés et ovationnés par des médias comme RFI, France 24, BBC ou la Voix d’Amérique, cela a l’avantage d’éviter tout doute sur les soutiens réels ou potentiels aux fauteurs de troubles. Ce genre de reportages ou analyses encourage les Burundais attachés à l’indépendance et aux institutions devant venir des élections à être plus que jamais déterminés à défendre la patrie. Aucun prétexte ne peut justifier que des insensés prennent en otage la population d’une capitale. Aucune menace étrangère comme celle de la Belgique, des USA ou de la présidence de la commission de l’Union Africaine ne peut faire trembler les autorités et le peuple burundais pour revenir sur les résultats des élections en cours.
La célébration du 53ème anniversaire de l’indépendance du Burundi survient au moment où les premières élections se sont déroulées dans le calme et en toute transparence. Comme au moment des élections de l’indépendance, les Nations Unies ont déployé des observateurs. Plus de 3000 organisations de la société civile burundaise ont dépêché des observateurs. Une synergie des médias et un essaim de journalistes étrangers a pu couvrir les élections en toute indépendance. Ils ont vu la discipline du peuple devant les bureaux de vote. Ils ont admiré la méthode de dépouillement en public pour éviter toute contestation des résultats. Les journalistes internationaux sont tombés des nues en constatant le double jeu des opposants qui ont usé de subterfuges pour appeler au boycott tout en sollicitant discrètement les suffrages. Ils ont vu une coalition de l’opposition dite radicale gagner la deuxième place.
Bien que la proclamation des résultats définitifs ou provisoires soit toujours attendue, il est on ne peut plus clair que les forces en face, démocratiquement parlant, se sont bien mises en évidence. En 2010, le parti de Rwasa Agathon a gagné bien des sièges dans les communales. Il s’est retiré du processus et ce fut une aubaine pour l’UPRONA. Le même scénario pourrait se reproduire en 2015. Un rejet du verdict des urnes alors que depuis l’indépendance, seules les élections départagent les protagonistes burundais. Mises à part les années de dictature militaire. Autrement dit, ceux qui se référent aux menaces des puissances étrangères sur les résultats des élections pour humilier le peuple burundais doivent comprendre que 53 ans après l’exploit de Rwagasore, c’est inadmissible. Ils ne font que faire tomber leurs masques et la guerre qu’ils planifient contre la démocratie, ils la perdront sans aucun doute.
Dans l’hymne national, les Burundais ont réservé une place importante à leur Dieu, Imana. Imana y’Abarundi a fait que les fossoyeurs de la démocratie soient des gens guidés par des motivations très différentes. Les uns veulent instaurer au Burundi un pouvoir tutsi en massacrant une grande partie des Hutus notamment les militants du CNDD-FDD comme cela est attesté à travers la diabolisation et la traque aux Imbonerakure. D’autres ont des ambitions qui ont été déçues. D’autres veulent se venger du président Nkurunziza dont ils avaient sous estimé la combativité. D’autres rêvent de faire du Burundi un autre Burkina Faso en écartant Nkurunziza comme la société civile a fait pour Blaise Compaoré. Comme ce ne sont que des motivations juxtaposées, les fuites d’informations et les trahisons sont monnaie courante. Notez que jusqu’à présent, plus de 10 plans ont été déjoués. Amateurisme des conjurés?
Dommage que des jeunes désespérés ou drogués payent de leur vie en croyant mourir dans un combat pour une cause juste! Or, le mensonge sur le génocide a été bien balayé. La diversion sur les didtributions des armes a déjà montré qui recevaient réellement les armes et pour qu’elle mission. Beaucoup de familles qui croyaient dans un plan éclair de renversement des institutions ont déchanté. Elles se sont ruinées. Les étudiants qui ont suivi bêtement le mouvement sont aux abois. Les familles se sont ruinées et d’autres se lassent de l’exil. Les journalistes souffrent du chômage et de l’incertitude quant à la reprise de leur métier de prédilection dans un pays où tout leur était permis. Ils se consolent au Rwanda, pays où la liberté d’expression n’est que de façade et jamais en parlant du troisième mandat du président Paul Kagame ou des cadavres dans les lacs et rivières!
Malgré les provocations à caractère ethnique ( vu les quartiers où se déroulaient les manifestations violentes), malgré les morts du côté des Imbonerakure, des forces de l’ordre et de défense, malgré les manipulations en vue l’exil vers le Rwanda et à caractère ethnique, le régime a gardé le cap sur la réconciliation et les élections. Ceux qui reçoivent des armes et les cachent pour s’en servir contre les forces de l’ordre ou l’armée doivent comprendre qu’ils installent des bombes à retardement. Le feu commencera dans leurs quartiers et s’y terminera. Parole de Nkurunziza! Et le CNDD-FDD garde allumée la flamme du nationalisme de Rwagasore et celle de l’héroïsme de Melchior Ndadaye. Même ceux qui ont trahi, s’ils se repentent et renoncent à fomenter des coups tordus, ils ont leur place dans le chantier de la consolidation de la paix, de la démocratie et des acquis d’Arusha. A bon entendeur!
Editeurs B-24